Module 1 | Comprendre : Changement Climatique
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Module 1

Comprendre : Changement Climatique

Introduction: Le changement climatique est l’une des plus grandes menaces et injustices de notre époque. Il menace l’existence de toute l’humanité et de tous les êtres vivants.

Si le changement climatique concerne tout le monde, il n’affecte pas tout le monde de la même manière. Il y a beaucoup à apprendre sur le changement climatique. Ce module vous fournira les informations essentielles sur les causes du changement climatique, son impact mondial, ainsi que des réponses nécessaires pour résoudre la crise climatique. Ce cours constitue le point de départ pour les modules qui vont suivre.

Que vais-je apprendre ?

À la fin de ce module, vous aurez :

  • Compris les causes du changement climatique. 
  • Compris les conséquences mondiales du changement climatique et vous saurez les expliquer. 
  • Connaissance des solutions qu’il est nécessaire d’apporter à la crise climatique.

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Échauffement

Échauffement

L'échauffement est le point de départ. Il offre une vue d'ensemble des concepts clés du module, sur la base des dernières recherches et des meilleures pratiques. Il met en évidence les outils que vous pouvez utiliser pour appliquer ce que vous avez appris et développer vos compétences en matière de leadership.

La différence entre la météo et le climat

La Terre se réchauffe en grande partie à cause des activités humaines telles que la combustion de charbon, de pétrole et de gaz. Alors que les températures grimpent, le climat est altéré. Si beaucoup de gens pensent que changement climatique est surtout synonyme de températures plus élevées, c’est bien plus complexe que cela. La Terre est un système au sein duquel tout est connecté. Le réchauffement de la planète a des conséquences sur l’ensemble du globe, comme des sécheresses extrêmes, des pénuries d’eau, des tempêtes désastreuses et de sévères inondations.

Pour comprendre le changement climatique, il est important de faire la distinction entre la météo et le climat

La météo implique des changements à court terme. S’il pleut le vendredi matin, mais que le soleil brille vers midi, c’est un changement de météo. En termes scientifiques, la météo représente les conditions atmosphériques rencontrées dans un court laps de temps (des heures ou des jours), à un endroit précis.

Le climat implique des changements sur le long terme. Si une personne plus âgée que vous vous explique que 40 ans auparavant il pleuvait beaucoup plus que maintenant là où elle habite, il pourrait s’agir d’un changement de climat. Le climat c’est le « comportement » de l’atmosphère sur une longue période (une moyenne des 30 dernières années), qui, à son tour, façonne la manière dont le reste du système climatique se comporte.

Le changement climatique fait référence aux changements du climat de la Terre, sur le long terme. Cela conduit à des régimes climatiques de moins en moins prévisibles et à des déséquilibres dans les fragiles écosystèmes de la Terre. Ces altérations persistent sur de longues périodes, souvent des décennies voire plus.

Le changement climatique peut être issu d’un processus naturel, comme des différences de quantité de production d’énergie par le soleil ou des éruptions volcaniques. Toutefois, les humains altèrent le climat en introduisant des gaz qui retiennent la chaleur, générés par la consommation de combustibles fossiles, dans l’atmosphère. C’est ce que l’on appelle le changement climatique anthropique ou induit par l’homme. Cet impact est si important et les conséquences si désastreuses, que des organisations telles que les Nations unies estiment que nous faisons face à une « urgence climatique ».


L'effet de serre : faire de notre planète un endroit vivable

La vie sur Terre est quelque chose d’incroyable. Et elle est rendue possible par l’interaction de deux éléments essentiels : le soleil, qui produit de la chaleur à 150 millions de kilomètres de notre planète, et notre atmosphère, la couche d’air qui nous entoure.

L’atmosphère est composée de plusieurs gaz. L’oxygène, que nous respirons, et l’azote représentent 99 % de l’atmosphère. Une petite portion (0,04 %) de l’atmosphère est composée d’autres gaz dont certains sont connus sous le nom de gaz à effet de serre (GES).

Ces GES permettent à l’énergie du soleil de pénétrer dans l’atmosphère et la gardent proche de la surface de la Terre, en l’empêchant de s’évaporer. Il faut imaginer que ces GES sont comme une couverture autour de la Terre, qui la maintiennent au chaud. C’est ce que l’on appelle l’effet de serre (expliqué par le graphique 1).

Graphique 1. L’effet de serre naturel. La Terre absorbe une partie
de l’énergie envoyée par le soleil et renvoie le reste vers l’espace. Cependant, les GES absorbent une partie de cette énergie renvoyée par la Terre et la maintiennent dans l’atmosphère. Ces gaz agissent principalement comme une couverture, rendant la surface de la Terre plus chaude qu’elle ne le serait sans eux. Source : EPA, 2012.

La température de la Terre sans et avec l’effet de serre naturel.

L’effet de serre maintient la Terre à une température convenable pour que nous puissions y vivre. Sans lui, il ferait bien trop froid sur Terre pour que les humains y vivent, car on estime que la température moyenne serait de –18 °C. Glaçant ! (Graphique 2).

Graphique 2 : La température de la Terre sans et avec l’effet de serre naturel. 15 °C étant la température moyenne “normale” de la Terre. Source : André, C. 2022.

Les humains modifient le climat

L’effet de serre est naturel. Cependant, l’activité humaine bouleverse le climat de la Terre. En brûlant des combustibles fossiles comme le charbon ou le pétrole, nous introduisons plus de GES dans l’atmosphère. Une trop grande quantité de ces gaz conduit l’atmosphère de la Terre à retenir de plus en plus de chaleur. La Terre se réchauffe. Les recherches montrent que chacune des quatre dernières décennies a été plus chaude que toutes les autres décennies depuis 1850. Le monde se réchauffe plus vite qu’à n’importe quelle période au cours des deux derniers millénaires.

Les concentrations des principaux GES ont augmenté

Depuis la Révolution industrielle qui a vu les machines faire leur entrée dans la production dans les années 1800, les humains ont introduit une quantité grandissante de GES dans l’atmosphère.

Jetons un œil à l’augmentation des principaux GES.

Dioxyde de carbone

Le dioxyde de carbone (CO2) est le principal GES généré par les activités humaines. Il est libéré lors de la combustion de combustibles fossiles comme le charbon, le gaz naturel et le pétrole. Il provient également de ressources naturelles, de la décomposition de la végétation ou des incendies. Les océans peuvent aussi en produire.

Depuis la Révolution industrielle, les concentrations de dioxyde de carbone dans l’atmosphère ont augmenté très rapidement. Comme vous pouvez le voir sur le Graphique 3, qui montre les concentrations moyennes mondiales de dioxyde de carbone dans l’atmosphère sur les 800 000 dernières années, il y a eu une augmentation rapide de la concentration sur les derniers siècles, surtout dans les dernières décennies.

Avant la Révolution industrielle, les concentrations atmosphériques de dioxyde de carbone ne dépassaient pas les 300 ppm. Cela a changé lorsque l’être humain a commencé à brûler des combustibles fossiles. Les concentrations actuelles sont les plus élevées depuis au moins 800 000 ans. (Note : il y a déjà eu des variations sur des centaines de milliers d’années mais elles étaient dues aux changements de l’orbite de la Terre autour du soleil).

Graphique 3: Concentration de dioxyde de carbone dans l’atmosphère, sur les 800 000 dernières années. Source : Ritchie et al., 2020.

Méthane

Le méthane représente près de 20 % des émissions mondiales et est plus de 25 fois plus efficace que le dioxyde de carbone pour contenir la chaleur dans l’atmosphère.

Les activités humaines, comme l’agriculture, la combustion de pétrole, de gaz et de charbon comme sources d’énergie, et la production grandissante de déchets venant des habitations et des entreprises, ajoutent du méthane dans l’atmosphère. Il provient aussi de ressources naturelles, comme les zones humides.

Dans le graphique 4, nous pouvons voir que les concentrations de méthane ont plus que doublé depuis 1900 !

Graphique 4 : L’évolution des concentrations de méthane dans l’atmosphère depuis 1750. Les concentrations de méthane ont augmenté rapidement ces derniers siècles. Source: Ritchie et al., 2020.

Le protoxyde d’azote

Le dioxyde de carbone et le méthane sont les principaux facteurs du changement climatique anthropique. Mais le protoxyde d’azote joue aussi un rôle. Plus communément appelé « gaz hilarant », c’est un GES important qui est 300 fois plus puissant que le dioxyde de carbone. À l’échelle mondiale, près de 40 % du total des émissions de protoxyde d’azote proviennent des activités humaines. L’agriculture en est la principale source.

L’agriculture est la principale source d’émissions de protoxyde d’azote. Crédit : Jean Beaufort/Image libre de droits.

Like carbon dioxide and methane, nitrous oxide concentrations have increased significantly throughout the 20th century. Concentrations of nitrous oxide have risen by more than 20% from pre-industrial levels. This coincides with the rising use of fertilizers and large increases in global food production.

Comment savons-nous que le changement climatique est lié à l’augmentation des émissions ?

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) est un organe des Nations unies composé des meilleurs scientifiques venant de 196 pays, qui étudie la science relative au changement climatique. Il publie régulièrement des rapports sur le changement climatique, ses implications et les risques futurs.

Dans son Rapport de 2021 sur la base scientifique physique du changement climatique (en anglais), le GIEC n’a pas mâché ses mots concernant les connexions entre les activités humaines et le changement climatique. Le rapport commence ainsi : « Il est indéniable que les activités humaines sont responsables du réchauffement de notre climat. Les changements récents sont rapides, s’intensifient et sont sans précédent depuis des siècles, voire des milliers d’années. »  

Pour en savoir plus sur les températures et les concentrations de dioxyde de carbone par le passé, les scientifiques ont analysé la chimie des molécules d’eau et des bulles d’air qui ont été piégées pendant des siècles dans les couches de glace de l’Antarctique et du Groenland. Ils ont découvert que les concentrations de dioxyde de carbone sont positivement corrélées aux températures passées, ce qui signifie que les échantillons avec de plus fortes concentrations de dioxyde de carbone datent de périodes où les températures étaient plus élevées.

L’énergie est la source principale d’émissions de GES

Les humains produisent des GES de différentes manières. Mais le premier coupable est la combustion des combustibles fossiles destinée à produire de l’énergie. Comme vous pouvez le voir sur le Graphique 5, près de 75 % des émissions proviennent de l’énergie, alors que près de 20 % sont issus de l’agriculture et de l’exploitation des terres (cette proportion augmente si l’on prend en compte le système alimentaire dans son ensemble qui comprend la transformation, le conditionnement, le transport et la vente au détail). Le reste vient de l’industrie et des déchets.

Graphique 5 : CARE (données Déchets 3.2% provenant de Our World in
Data et WRI).

Les pays développés sont responsables de la plupart des émissions

Les pays d’Europe, d’Asie et d’Amérique du Nord sont à l’origine de la majeure partie des émissions de GES dans l’atmosphère. Les territoires avec des pays en développement comme l’Afrique, l’Amérique latine ou de grandes régions en Asie ne sont responsables que d’une petite partie de ces émissions (Graphique 6)

Étant donné que le dioxyde de carbone relâché dans l’atmosphère peut y rester pendant des siècles, les émissions historiques sont tout aussi importantes que les émissions actuelles, voire plus importantes. Ce qui signifie que même si la Chine est le plus gros émetteur aujourd’hui, historiquement, les États-Unis et l’Europe sont responsables de la moitié des émissions de dioxyde de carbone de l’ère préindustrielle.

Les 10% les plus riches de la population mondiale sont responsables de plus de la moitié des émissions mondiales de dioxyde de carbone, selon Oxfam. Et les 1% les plus riches sont à l’origine de deux fois plus d’émissions que 3,1 milliards d’individus (mesures entre 1990 et 2015).

Graphique 6 : Émissions cumulées de dioxyde de carbone par pays, de 1751 à 2020. Source : CARE International (données provenant de Ritchie et al., 2022).

Les augmentations d’émissions modifient notre climat

Nous vivons dans un climat changeant. Le monde est déjà témoin de bouleversements généralisés tels que les hausses de températures, les fontes de glaciers et l’intensification des sécheresses et des inondations. On doit s’attendre à voir les conséquences du changement climatique empirer, il est donc crucial de prendre des mesures dès maintenant.

Inondations au Bangladesh. Source : Moniruzzaman Sazal/Climate Visuals Countdown.

La gravité des conséquences du changement climatique dépend de l’ampleur et de la rapidité du réchauffement de la planète. Par exemple, les risques liés au climat sont plus importants si le monde se réchauffe encore de 1,5 °C au-dessus des niveaux de l’ère préindustrielle d’ici à la fin du siècle. Cependant, ils seront encore plus importants si le réchauffement est de 2 °C. Le changement climatique peut également toucher différemment les régions. À titre d’exemple, l’Afrique se réchauffe plus vite que le reste du globe, que ce soit sur le continent ou dans les océans.2

Le climat est bouleversé et d’autres bouleversements sont à venir

Les scientifiques du GIEC ont étudié de quelle manière le monde était déjà touché par le changement climatique. Grâce à des modèles informatiques de pointe, ils peuvent prédire à quel point le changement climatique aura des répercussions sur la planète. Ci-dessous, un tour d’horizon des principaux dérèglements à venir

Hausse des températures

Le GIEC estime que les activités humaines sont responsables du réchauffement de la Terre de près de 1,1°C en 2020, par rapport au niveau préindustriel. Le graphique 4 montre la hausse des températures depuis 1880.

Graphique 3: Concentration de dioxyde de carbone dans l’atmosphère, sur les 800 000 dernières années. Source : Ritchie et al., 2020.

Les régions du monde ne se réchauffent pas à la même vitesse. Les zones polaires ont connu la plus importante hausse de température (comparée à la moyenne planétaire), tandis que l’Afrique du Nord a connu la plus forte hausse du continent africain.

Différents scénarios peuvent se réaliser selon les choix faits pour réduire les émissions. Ces scénarios tiennent compte de situations dans lesquelles les émissions de dioxyde de carbone :

A

Diminuent à un niveau qui permet de maintenir le réchauffement climatique à 1,5 °C d’ici à 2050 (scénario optimiste).

B

Diminuent à un niveau qui permet de maintenir le réchauffement climatique à 1,5 °C d’ici à 2050 (scénario optimiste).

C

Sont les mêmes qu’aujourd’hui, mais commencent à baisser après 2050, mais elles n’atteignent pas le « zéro émissions nettes » avant 2100. Ce qui entraîne un réchauffement climatique de 2,7 °C (scénario intermédiaire).

D

Doublent en 2100, par rapport au niveau actuel. Ce qui entraîne une hausse de la température de 3,6 °C au-dessus des niveaux préindustriels (scénario dangereux).

E

Doublent d’ici à 2050. Ce qui entraîne un réchauffement mondial de 4,4 °C au-dessus des niveaux préindustriels (scénario catastrophe).

Ces différents scénarios concernant les hausses de températures sont les résultats de différents niveaux de réchauffement à travers le globe. Comme vous pouvez le voir sur le Graphique 7, une augmentation de 1,5°C maintient une faible hausse des températures dans la plupart des régions du monde, même si les pôles connaissent le changement le plus important de leur température moyenne.

Graphique 8 : Changement de la température annuelle moyenne (°C) comparé à la période 1850–1900. Les régions polaires connaîtront une hausse encore plus importante de leur température moyenne. Source : GIEC, 2021.

Si nous ne faisons rien pour réduire les émissions, nous emprunterons un chemin dangereux. Si la communauté mondiale ne diminue pas ses émissions et ne respecte pas les politiques actuelles contre le changement climatique, le réchauffement climatique atteindra 2,6 °C à 2,9 °C au-dessus des températures de l’ère préindustrielle, d’ici à la fin du siècle.

En l’état actuel des choses, le monde doit s’engager plus fortement en faveur de l’action climatique. Les engagements politiques actuels ne permettront probablement pas de maintenir les émissions au niveau requis, pour limiter le réchauffement à 1,5°C. Et cela rendra très compliqué d’atteindre l’objectif d’un réchauffement limité à 2°C, après 2030 (Graphique 9).

Graphique 9 : Prévisions mondiales d’émissions de GES entre 2015 et 2050, d’après les politiques appliquées et les engagements pris par les pays. Source : Adapté d’un graphique établi par la Dr. Valérie Masson-Delmotte.

Modification du régime des pluies

La modification du régime des pluies devrait assécher encore plus les zones sèches. À l’avenir, la Méditerranée, l’Afrique australe, le Sud-Ouest australien, le sud du Chili, la côte occidentale du Mexique et la majeure partie de l’océan Atlantique tropical et subtropical connaîtront moins de précipitations.

Cet assèchement rendra les sécheresses plus sévères. Et en même temps, les modèles montrent que lorsqu’il y aura des précipitations, elles s’intensifieront presque partout, augmentant ainsi le risque d’inondations.

Les modifications des précipitations bouleversent aussi l’humidité du sol, ce qui aura aussi des conséquences sur la capacité des agriculteurs et agricultrices à faire pousser des cultures. Certaines régions du monde, comme l’Afrique centrale ou l’Afrique de l’Est, vont connaître une augmentation du niveau de l’humidité des sols. D’autres, comme l’Amérique latine, auront des sols plus secs.

Élévation du niveau des mers

Depuis 1990, le niveau de la mer s’est élevé d’environ 80mm à l’échelle mondiale. L’élévation n’est pas la même partout. Le niveau de la mer est plus haut à certains endroits qu’à d’autres. Ceci est en grande partie dû aux différences de dilatation thermique et de salinité (la teneur en sels dans l’eau), à divers endroits.

Un homme récupère les briques de sa maison, tandis que l’eau monte. Shariatpur, Bangladesh. Crédit : Moniruzzaman Sazal/Climate Visuals Countdown..

D’ici à 2100, le niveau des mers pourrait avoir augmenté de 1,1 m, selon GIEC. Si nous échouons à répondre correctement aux défis posés par le changement climatique et à réduire les émissions, cela provoquerait une élévation irréversible du niveau des mers de plusieurs mètres, d’ici à 2300.

L’élévation du niveau des mers représente un sérieux problème pour les zones côtières, notamment à cause des inondations, mais elle a aussi d’autres conséquences. Puisque la mer avance de plus en plus sur le rivage, elle risque, dans plusieurs endroits, de se mélanger à l’eau douce souterraine que beaucoup de zones côtières consomment comme eau potable. Ces zones seront donc contaminées.

L’élévation du niveau des mers peut également toucher les agriculteurs. La mer montante peut rendre l’eau souterraine utilisée pour l’irrigation plus salée et altérer la qualité du sol, ce qui rendra la culture très difficile. L’élévation du niveau des mers a également des conséquences sur la biodiversité des zones côtières et peut aggraver les dégâts des cyclones tropicaux.

En Afrique, le niveau des mers monte plus vite que la moyenne mondiale. L’élévation du niveau des mers devrait se poursuivre en Afrique, ce qui entraînerait des inondations côtières plus fréquentes et plus sévères.

La fonte des glaces

À l’échelle mondiale, les glaciers disparaissent au fur et à mesure que les températures augmentent. Plus de 600 glaciers ont disparu au cours des dernières décennies : une perte effroyable. Même si le réchauffement s’arrêtait, un grand nombre de glaciers continuerait à fondre. Il y a aussi des risques que certaines chaînes de montagnes perdent une partie de leurs glaciers, si ce n’est la totalité.

Les glaciers africains fondent plus vite que la moyenne mondiale. La surface glaciaire du mont Kenya a diminué de près de 44 % entre 2004 et 2016, et le Kilimandjaro voit également ses glaciers disparaître

Une partie du glacier en rapide recul au sommet du Kilimandjaro, Tanzanie, 2011. Source : Sarah Skiold-Hanlin.

La fonte des glaciers a des conséquences importantes, surtout pour les populations et les écosystèmes qui comptent sur les rivières alimentées par les glaciers. Lorsqu’un glacier disparaît, cela a une répercussion considérable sur la disponibilité d’eau à travers les saisons et, par conséquent, pour les populations installées sur les rives. La fonte des glaciers contribue à l’élévation du niveau des mers.

L'aggravation des phénomènes extrêmes

Le changement climatique aggrave les phénomènes extrêmes, la météo exceptionnellement défavorable ou les conditions climatiques qui peuvent avoir des conséquences épouvantables.

Les vagues de chaleur

Le changement climatique altère la fréquence, l’intensité et la durée des vagues de chaleur. Il est probable que l’influence humaine ait plus que doublé les chances d’occurrences de vagues de chaleur à certains endroits.

Les cyclones

Il y a des chances pour que le nombre de cyclones tropicaux au XXIe siècle, à travers le monde, baisse ou reste quasiment identique. Cependant, ces cyclones atteindront certainement des vitesses maximales de vent plus élevées et auront des précipitations plus intenses, ce qui les rendrait plus destructeurs.

Les sécheresses

Alors que les modifications des futures précipitations sont imprévisibles, la sécheresse liée à l’augmentation des températures va se généraliser. Cela signifie que les sécheresses devraient être de plus en plus fréquentes. On estime qu’elles devraient doubler en Afrique australe, en Asie du Sud-Est et en Méditerranée.


Nous devons agir maintenant

La science prouve que le changement climatique est en cours et qu’il devrait s’aggraver. Cela signifie que nous devons prendre des mesures pour limiter le changement climatique et faire face à ses conséquences. Les deux principaux moyens d’action sont l’atténuation et l’adaptation.

L’atténuation

L’atténuation implique la réduction des émissions anthropiques par des mesures telles que le passage aux énergies renouvelables. Cela comprend aussi des actions qui aident les systèmes naturels à absorber des émissions, comme la protection des forêts qui éliminent naturellement le dioxyde de carbone de l’air

L’adaptation

L’adaptation implique la gestion des conséquences actuelles et futures du changement climatique. Puisque les émissions vont continuer à augmenter et que le changement climatique va s’accentuer, nous devons nous adapter pour protéger les populations et leurs moyens de subsistance. L’adaptation nécessite de prendre des mesures comme la plantation de cultures résistantes à la sécheresse ou la mise en place de systèmes d’alertes précoces pour communiquer sur les phénomènes météorologiques extrêmes avec les communautés les plus vulnérables.

Malheureusement, les personnes vivant dans des communautés vulnérables ne disposent pas toujours des ressources nécessaires pour s’adapter aux conséquences climatiques. Face aux inondations, aux sécheresses et à d’autres phénomènes extrêmes, les populations peuvent perdre leurs foyers, leurs moyens de subsistance et leurs proches. C’est ce que l’on appelle les pertes et préjudices.

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Les vagues de chaleur

Les vagues de chaleur

Vague de chaleur vous permettra d'approfondir votre compréhension. Vous trouverez des liens vers des recherches scientifiques, des publications importantes et des outils permettant d'explorer et d'appliquer les concepts clés.

Le système climatique

APPRENEZ-EN PLUS sur le système climatique avec cette présentation du GIEC dans laquelle vous trouverez des explications techniques détaillées et grâce à laquelle vous pourrez approfondir vos connaissances scientifiques sur le système climatique. (En anglais).

REGARDEZ cette vidéo, Earth’s Energy Budget (3:06) pour en savoir plus sur le fonctionnement du système climatique de la Terre. (En anglais).


Les causes et effets du changement climatique

REGARDEZ la vidéo, Why reducing our carbon emissions matters (a little story about climate change) (3:32) pour mieux comprendre les liens entre les émissions de dioxyde de carbone et la hausse des températures. (En anglais).

EXPLOREZ le site Our World in Data pour en savoir plus sur les émissions historiques et actuelles. Vous pourrez aussi consulter les émissions dues à la consommation sur ce site. (En anglais uniquement).

REGARDEZ la vidéo What is Climate Change? (6:03). Cette vidéo définit le changement climatique et explique l’effet de serre et le rôle des gaz à effet de serre dans notre atmosphère. Tout en explorant les conséquences du changement climatique sur notre environnement – telles que l’élévation du niveau des mers, l’augmentation de la fréquence des phénomènes météorologiques extrêmes et les dommages causés à nos écosystèmes – elle propose également des changements, petits et grands gestes, que nous pouvons faire pour protéger notre Terre. (En anglais).

 

REGARDEZ cette courte vidéo de National Geographic, Causes and Effects of Climate Change (3:04), pour mieux comprendre les causes du changement climatique et ses principales conséquences. Cette vidéo explique l’effet de serre, comment il fonctionne (comment il provoque la fonte de la calotte glaciaire dans les régions arctiques) et les effets des GES sur l’atmosphère et la vie sur Terre. (En anglais).

REGARDEZ la vidéo What Is the Greenhouse Effect? de la NASA (2:30), qui explique plus en détail l’effet de serre. Elle montre comment l’énergie du soleil est assimilée au système de la Terre et le rôle des GES dans l’augmentation de la température moyenne de la planète. La vidéo met l’accent sur les différentes sources de GES et la manière dont les chercheurs surveillent ces gaz pour comprendre comme ils affectent la planète. (En anglais).

REGARDEZ Global temperature anomalies from 1880 to 2017 (0:36). Vous pouvez voir dans cette vidéo comment les températures à travers le monde ont augmenté sur une période de 137 ans, se réchauffant à certains endroits plus que d’autres. Vous remarquerez que les régions arctiques se réchauffent plus vite, ce qui provoque la fonte des glaces desdites régions, et par conséquent une élévation du niveau des mers.

APPRENEZ-EN plus sur les causes et conséquences du changement climatique, ainsi que les concepts clés, en visitant le site Global Climate Change website.. (En anglais).

EXPLOREZ les graphiques des températures Climate Action Tracker.  Selon le sixième rapport d’évaluation du GIEC, « [la] température de la surface de la Terre était de 1,09 [0,95 à 1,20] °C plus élevé entre 2011 et 2020, qu’elle ne l’était entre 1850 et 1900, avec une plus forte hausse sur terre (1,59 [1,34 à 1.83] °C) que dans l’eau (0,88 [0,68 to 1,01] °C) ». Les valeurs initiales sont relativement récentes (1850–1900) et se base sur la dernière moyenne décennale, donc 1,2 °C serait une estimation plus juste de la situation actuelle. (En anglais).

DÉCOUVREZ le Climate Box toolkit du PNUD, un manuel illustré qui fournit des informations sur la science et les conséquences du changement climatique, ainsi que des solutions, des bonnes pratiques et des études de cas sur la manière de réduire votre empreinte carbone personnelle et de vous adapter aux impacts inévitables.

DÉCOUVREZ ces posters et illustrations du manuel du PNUD, sur les conséquences du changement climatique, l’atténuation et l’adaptation.

APPRENEZ à expliquer le changement climatique avec des termes simples grâce à l’utile Climate Dictionary: an everyday guide to climate change (Dictionnaire climatique : guide de tous les jours sur le changement climatique) du PNUD. (En anglais).

INFORMEZ-VOUS sur le changement climatique avec des termes simples en lisant le résumé du GIEC, Climate Change 2021: Summary for All. (En anglais).


Les émissions de gaz à effet de serre

VISITEZ le site Our World in Data pour en savoir plus sur les émissions historiques et actuelles. Vous y trouverez des renseignements tels que la quantité des émissions de dioxyde de carbone provenant de différents secteurs et les modifications d’émissions. (En anglais uniquement).

EXPLOREZ : Saviez-vous qu’il existe des émissions liées à la consommation et d’autres, liées à la production ? Les émissions liées à la consommation sont générées par la consommation de biens ou de produits. Dans certains cas, ces biens ou ces produits ne sont pas fabriqués sur leurs lieux de consommation. Jetez un œil à Our World in Data pour en savoir plus sur les émissions basées sur la consommation. (En anglais uniquement).


L’importance des données climatiques

Il est essentiel d’avoir des données climatiques à jour pour mettre en place des projets et programmes d’adaptation pertinents. Cela vous sera aussi utile dans vos efforts de plaidoyer. La liste ci-dessous propose des ressources pour trouver des données sur le changement climatique, y compris les conséquences actuelles et prévues pour différentes régions.

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) est l’organe des Nations Unies chargé d’évaluer la science relative au changement climatique. Il rassemble des centaines d’experts venant du monde entier. Le GIEC a été créé pour fournir aux décideurs politiques des évaluations scientifiques régulières sur le changement climatique, ses implications et les risques potentiels futurs, et proposer des options d’adaptation et d’atténuation. La dernière évaluation est disponible ci-dessous (cliquez sur la couverture pour ouvrir le résumé à l’attention des décideurs politiques) :

Le GIEC a également développé un outil efficace pour visualiser les données climatiques. (En anglais).

Le portail Climate Change Knowledge de la Banque mondiale

Le portail Climate Change Knowledge de la Banque mondiale fournit des données mondiales sur les vulnérabilités climatiques historiques et futures, et leurs conséquences. Vous pouvez découvrir les données, par pays, régions et bassins hydrographiques. Il vous est aussi possible d’accéder aux profils des pays pour mieux comprendre les risques climatiques et les actions d’adaptation. (En anglais).

Les profils des risques climatiques de l’USAID

L’USAID (Agence des États-Unis pour le développement international) fournit des fiches nationales et régionales des risques climatiques. Elles comprennent les renseignements suivants par pays : une vue d’ensemble, son climat, les changements prévus et des informations sur les impacts sectoriels, les vulnérabilités face au changement climatique, le contexte politique et des données concernant les projets en cours sur le changement climatique. Rendez-vous sur le site Climat de l’USAID pour y retrouver la fiche sur les risques climatiques de votre pays. (En anglais).

Les prévisions météorologiques

Les instituts de recherche climatique et météorologique peuvent aussi vous fournir des données plus précises et localisées sur votre région. Vous pouvez accéder aux prévisions météorologiques en cliquant sur les liens suivants, seulement disponibles en anglais :

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Pour en savoir plus

Pour en savoir plus

Pour en savoir plus est l'endroit idéal pour s'inspirer. Lisez des études de cas, regardez des vidéos et écoutez des podcasts sur les jeunes leaders climatiques pour vous motiver à mener vos propres actions de lutte contre le changement climatique !

Vidéos

DÉCOUVREZ la campagne Love it or lose it du WWF, dans laquelle vous découvrirez de courtes vidéos sur notre relation interconnectée avec la nature et ce qui est en jeu si nous la perdons. Il s’agit d’une approche peu commune de communication autour du changement climatique puisque nous sommes généralement plus habitués à trouver des métaphores guerrières comme « la bataille contre le changement climatique » ou « combattre le changement climatique ». En tant que jeunes défenseurs du climat, il est important de réfléchir à la manière dont vous faites passer votre message pour motiver les personnes à s’engager pour le climat et rappelez-vous qu’on motive plus de monde avec autre chose que la peur et la colère. Les vidéos du WWF misent sur ce qui compte pour les personnes : de réelles connexions avec leurs familles, amis et lieux de vies.

Podcasts

ÉCOUTEZ le podcast South of 2 Degrees pour en savoir plus sur la science du changement climatique et ses conséquences.

ÉCOUTEZ le podcast Youth Climate Champions, qui fait partie du Climate Action to Accountability Project. Vous retrouverez dans ce podcast de jeunes activistes climatiques d’Afrique du Sud, et des discussions sur des sujets tels que les politiques climatiques.

Jeux

Les jeux sont un moyen divertissant et sérieux d’aider l’humanité à faire face aux complexités et aux incertitudes du changement climatique. Consultez les Jeux pour un nouveau climat du centre climatique de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Vous pouvez les utiliser pour apprendre, et enseigner aux autres, le changement climatique tout en vous amusant.

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Temps calme

Temps calme

La dernière étape est le temps calme. Ici, vous avez la possibilité de tester vos connaissances (à l'aide d'un petit quiz) et de réfléchir à la manière dont vous pouvez appliquer ce que vous avez appris à votre propre action en faveur du climat.

Testez votre compréhension

Vous avez beaucoup appris et avez beaucoup d’idées brûlantes. Ici vous avez la possibilité de tester vos connaissances (à l’aide d’un petit quiz) et de réfléchir à la manière dont vous pouvez appliquer ce que vous avez appris à votre propre action en faveur du climat.

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Le changement climatique renvoie :
Réponse correcte: b) aux changements d’état du climat qui persistent sur de plus longues durées (ex : des décennies, voire plus)

EXPLICATION : Le changement climatique fait référence aux changements du climat de la Terre, sur le long terme. Cela conduit à des régimes climatiques de moins en moins prévisibles et à des déséquilibres dans les écosystèmes fragiles de la Terre. Ces altérations persistent sur de longues périodes, souvent des décennies ou plus. Les changements climatiques peuvent être issus d’un processus naturel, comme des différences de quantité de production d’énergie par le soleil ou des éruptions volcaniques. Toutefois, les humains altèrent le climat en introduisant des gaz qui retiennent la chaleur, générés par la consommation de combustibles fossiles, dans l’atmosphère. C’est ce que l’on appelle le changement climatique anthropique ou induit par l’homme.

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Vrai ou faux : L'effet de serre est la façon dont les gaz à effet de serre permettent à l'énergie du soleil de pénétrer dans l'atmosphère terrestre, mais l'empêchent d'en sortir.
Réponse correcte: a) Vrai

EXPLICATION : L’effet de serre est l’effet par lequel la chaleur est piégée proche de la surface de la Terre, par les gaz à effet de serre. Ces gaz à effet de serre permettent à l’énergie du soleil de pénétrer l’atmosphère et la gardent proche de la surface de la Terre, en l’empêchant de s’évaporer. Il faut imaginer que ces GES sont comme une couverture autour de la Terre, qui la maintiennent au chaud.

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Depuis 1850, la température de la Terre a augmenté de…
Réponse correcte: c) Plus de 1°C

EXPLICATION : Le GIEC estime que les activités humaines sont responsables du réchauffement de la Terre de près de 1,1°C, depuis les niveaux de l’ère préindustrielle, jusqu’en 2020.

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En 2100, le niveau de la mer pourrait augmenter…
Réponse correcte: b) De 1,1 m

EXPLICATION : D’après le GIEC, le niveau des mers pourrait augmenter de 1,1 m d’ici à 2100.

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Quelles caractéristiques des cyclones seront modifiées à cause du changement climatique ?
Réponse correcte: a) La vitesse du vent, L’intensité des pluies

EXPLICATION: Il y a des chances pour que le nombre de cyclones tropicaux au XXIe siècle, à travers le monde, baisse ou reste quasiment identique. Cependant, ces cyclones atteindront certainement des vitesses maximales de vent plus élevées et auront des précipitations plus intenses, ce qui les rendrait plus destructeurs

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Qu’est-ce que l’atténuation ?
Réponse correcte: c) l’ensemble des mesures qui aide à réduire les émissions ou qui aide les systèmes naturels à les absorber.

EXPLICATION: L’atténuation implique la réduction des émissions anthropiques par des mesures telles que le passage aux énergies renouvelables. Cela comprend aussi des actions qui aident les systèmes naturels à absorber des émissions, comme la protection des forêts qui éliminent naturellement le dioxyde de carbone de l’air.

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Pensez et préparez votre adaptation à l’action climatique

Réfléchissez aux questions suivantes sur le changement climatique :

  • Quelles sont les conséquences actuelles ou envisagées du changement climatique, dans votre pays ou votre communauté ?
  • Pouvez-vous nommer une activité d’atténuation ou d’adaptation que vous avez observée dans votre pays ou votre communauté ?
  • Pensez-vous que les mesures actuelles prises à travers le monde suffisent pour lutter contre le changement climatique ?

Quiz Bonus: Pour tester un peu plus vos connaissances, essayez ce quiz en ligne (en anglais) du PNUD. Il couvre trois sujets :