Module 4 | Apprendre: Des solutions d’adaptation au climat proposées par les jeunes : Études de cas africains
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Module 4

Apprendre: Des solutions d’adaptation au climat proposées par les jeunes : Études de cas africains

Introduction: Tirer des enseignements des solutions d’adaptation au climat proposées par les jeunes : Études de cas africains

Dans ce cours, vous découvrirez des exemples de solutions d’adaptation au climat inspirées par les jeunes en Afrique. Le cours explore également ce qui fait le succès d’une solution d’adaptation au climat et met en avant ce qui peut être appris des initiatives existantes.

Que vais-je apprendre ?

À la fin de ce cours :

  • Vous connaîtrez certaines solutions innovantes d’adaptation au climat menées par des jeunes en Afrique.
  • Vous saurez comment appliquer les leçons tirées des initiatives d’adaptation existantes, menées par des jeunes, à vos propres actions d’adaptation au climat.
  • Vous saurez identifier d’éventuels défis à relever en ce qui concerne la conception et l’instauration des solutions d’adaptation au climat, proposées par les jeunes.
  • Vous en saurez plus concernant certaines possibilités d’innovation dans le domaine de l’agriculture intelligente, face au changement climatique.

L’infographie ci-dessous fournit un résumé du contenu clé de ce module:

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Échauffement

Échauffement

L'échauffement est le point de départ. Il offre une vue d'ensemble des concepts clés du module, sur la base des dernières recherches et des meilleures pratiques. Il met en évidence les outils que vous pouvez utiliser pour appliquer ce que vous avez appris et développer vos compétences en matière de leadership.

Ce qu’il vous faut pour être leader : les réflexions de six innovateurs africains en matière d’adaptation

Dans ces entretiens, six jeunes leaders partagent avec nous de précieux conseils sur ce qu’il faut pour devenir un entrepreneur aux idées brillantes, pour des solutions d’adaptation. Les innovateurs présentés sont parmi les gagnants des éditions 2021 et 2022 du African Youth Adaptation Solutions Challenge (également connu sous le nom de YouthADAPT Challenge), qui est une compétition annuelle pour les entreprises dirigées par des jeunes (50 % dirigées par des femmes). Cette compétition est conjointement organisée par le Centre mondial sur l’adaptation (GCA), la Banque africaine de développement (BAD) et les Fonds d’investissement pour le climat (CIF).

Apprenez-en plus sur leurs expériences et trouvez l’inspiration pour vos propres mesures d’adaptation !


Juveline Ngum, fondatrice et CEO de BleaGlee (Cameroun)

BleagLee utilise des drones pour repérer des déchets dans les canaux de drainage, pour ensuite les récupérer et les recycler. Crédits : BleaGlee

« Il faut être passionné par ce que vous voulez réaliser. Lancer une initiative n’est pas facile et cela peut prendre du temps, alors vous devez être sérieusement engagé pour affronter les hauts et les bas. Laissez votre passion transparaître. Vos clients, partenaires et collègues la verront briller dans vos yeux et la ressentiront dans vos actions. »

– Juveline Ngum, fondatrice et CEO de BleaGlee

Dites-nous en plus sur ce projet

BleagLee est une entreprise de gestion et de recyclage des déchets, qui fournit des logiciels pour les drones afin pour détecter rapidement les mauvais traitements des déchets dans les canaux de drainage, les champs et autres sites physiques. Nous travaillons avec des collecteurs de déchets indigènes et des groupes de jeunes écologistes (écogroupes) pour ramasser les détritus [adhérer aux] normes d’hygiène, et ensuite les éliminer correctement ou les vendre aux entreprises de recyclage.

Notre logiciel guide les drones pour trouver les déchets mal éliminés [à partir] des images qu’ils recueillent et des rapports qu’ils produisent. Nous fournissons des systèmes de prévention pour des scénarios climatiques à risques multiples, causés par une mauvaise élimination des déchets.

Qu’est-ce qui vous a inspiré pour lancer ce projet ?

Mon expérience personnelle, des recherches indépendantes et l’étude de publications m’ont donné l’inspiration pour commencer ce projet. La mauvaise élimination des déchets provoque des inondations en bouchant les canalisations, cause des problèmes respiratoires lorsqu’ils sont brûlés, réduit la durée de vie des animaux lorsqu’ils sont consommés et contamine les masses d’eau lorsqu’ils sont déversés dans les canaux et les océans.

Lorsque j’étais adolescente, j’ai moi-même fait l’expérience des effets d’un mauvais traitement des déchets, qui a causé des inondations dans ma communauté, ainsi que des problèmes respiratoires quand ils étaient brûlés. Bouleversée par l’extrême pauvreté de la région occidentale du Cameroun et les dangereux niveaux de pollution causée par les déchets, j’ai commencé à chercher une « écosolution » pour réduire la pollution due aux déchets et la pauvreté. Après des recherches indépendantes et l’étude d’une publication de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) qui démontrait qu’une élimination inappropriée des déchets est une cause majeure de scénarios à risques multiples, mon cofondateur et moi avons conçu la solution technologique de gestion des déchets.

Combien de temps cela vous a pris de développer ce projet ? Quelles ont été les différentes étapes ?

En 2019, nous avons commencé à recycler les déchets en produits de caisson à énergie propre, que nous vendions aux foyers. Mais nous nous sommes souvent demandé comment nous pourrions recycler 100 % des déchets, tout en créant une opportunité d’entreprise viable. Notre service unique utilise une technologie de drone avec un logiciel d’Intelligence artificielle (IA) pour surveiller rapidement l’élimination des déchets. Ce service est transparent, organisé, gratifiant, rapide, sur mesure et hautement évolutif.

Nous créons de nouvelles possibilités d’emploi pour les groupes de jeunes à faibles revenus, en particulier les jeunes femmes, à temps partiel ou à temps plein, en leur donnant les moyens de devenir des collecteurs qui ramassent les déchets pour BleagLee. Après la collecte, les déchets sont ensuite éliminés de manière appropriée ou vendus à des entreprises de recyclage sur les marchés nationaux et internationaux. Les collecteurs de déchets et les propriétaires individuels de déchets reçoivent une partie des revenus du recyclage par le biais de l’argent mobile, du portefeuille électronique ou sous la forme de fonds sanitaire.

Quels sont les principaux obstacles que vous avez rencontrés, dans la phase de lancement ou tout au long du processus ?

Certaines personnes parmi les plus marginalisées du Cameroun essaient de vivre du ramassage des déchets non traités. Ces collecteurs de déchets comptent parmi eux beaucoup de femmes et vivent souvent sous le seuil de pauvreté, travaillent dans des conditions déplorables et sont souvent mis au ban de la société. Nous surmontons ces obstacles en intégrant ces personnes marginalisées de manière plus « formelle », en les faisant travailler avec nous. Nous les formons à la collecte de déchets dans le respect des normes d’hygiène, nous leur fournissons un équipement personnel de protection, puis nous leur donnons les moyens de travailler à temps plein ou à temps partiel, pour collecter les déchets avec nous. Cela crée de nouvelles opportunités d’emploi pour les personnes à faibles revenus et leur procure des moyens de subsistance dignes.

Quelles sont certaines des leçons que vous avez apprises ?

Avant, la plupart des personnes pensaient que les déchets n’avaient aucune valeur, mais maintenant ils voient que les déchets peuvent être transformés en richesse. La poubelle est un trésor, les ordures sont d’or. S’ils sont correctement triés et traités, on peut tirer beaucoup de bénéfices des déchets : un moyen de subsistance, de la propreté, pas d’inondations, pas de contamination de l’eau, un environnement protégé, plus de terres cultivables plutôt que des décharges et des sites d’enfouissement, et des économies de carburants grâce à une réduction d’utilisation des camions poubelles. Tout cela contribue à la résilience climatique.

Jusqu’ici, quels ont été les résultats les plus gratifiants du projet ?

À ce jour, nous avons empêché que 3 500 tonnes de déchets solides finissent dans les canaux de drainage, et évité que plus de 12 000 tonnes de déchets solides soient brûlées en plein air. De plus, nous avons organisé des sessions d’apprentissage pratique et la collecte ultérieure des déchets de plus de 4 000 ménages vulnérables. Plus de 405 jeunes, en particulier des jeunes femmes, ont ainsi pu bénéficier d’un emploi de recycleur ou de collecteur de déchets, et plus de 160 entreprises ont été encouragées à recycler leurs déchets.

Que recommanderiez-vous à vos pairs qui aimeraient également lancer une initiative semblable ?

Tout d’abord, il faut être passionné par ce que vous voulez réaliser. Lancer une initiative n’est pas facile et cela peut prendre du temps, alors vous devez être sérieusement engagé pour affronter les hauts et les bas. Laissez votre passion transparaître. Vos clients, partenaires et collègues la verront briller dans vos yeux et la ressentiront dans vos actions.

Ensuite, vous devez avoir un plan et développer votre passion de manière structurée et efficace. Vous devez prendre le temps de réfléchir à l’orientation que vous voulez donner à votre idée, dans les mois qui suivent. Assurez-vous d’avoir un projet clairement couché sur papier. Vous devriez aussi pouvoir expliquer votre idée de manière précise et concise.

Pour finir, être à l’écoute des conseils. Vous pouvez déjà faire preuve de compétences en matière de leadership ou de gestion, mais cela ne signifie pas que vous savez tout. Les personnes respecteront votre volonté d’écouter les conseils et d’apprendre, ainsi que votre curiosité et votre ouverture d’esprit.

Quelles sont les qualités requises pour être un jeune leader inspirant ?

La capacité à communiquer clairement et de manière concise. Qu’il s’agisse de sensibiliser les populations à la protection environnementale ou d’écrire des mails sur le changement climatique, les jeunes leaders efficaces ne sont pas passifs agressifs et n’hésitent pas à faire face aux problèmes.

Ensuite, un jeune leader efficace donne l’exemple. Qu’il s’agisse de traiter les autres avec respect et bienveillance ou de faire des heures supplémentaires sur un gros projet, les leaders responsables doivent montrer qu’ils sont prêts à faire tout ce qu’ils attendent de leurs employés.

De plus, les jeunes leaders compétents apprennent constamment. Leur éducation sera leur priorité, que ce soit par le biais d’un apprentissage formel, comme le renforcement de leurs compétences en matière de gestion, ou par une attention permanente à d’autres rôles et domaines.

Quels jeunes leaders vous inspirent ?

Quels jeunes leaders vous inspirent ?
Trois jeunes femmes leaders m’inspirent beaucoup : Greta Thunberg, Isra Hirsi et Nadia Whittome.

Greta Thunberg est connue pour son « combat acharné » contre les effets du changement climatique. Bien que beaucoup aient tenté de limiter ses manifestations contre le changement climatique, ses démonstrations ont attiré l’attention d’autres pays.

La confiance d’Isra HirsiI et sa poursuite assidue de la coordination de diverses grèves environnementales sont des exemples précis de l’impact important que peuvent avoir les voix des jeunes.

Nadia Whittome est la plus jeune membre du parlement britannique. Malgré son âge, elle ne se laisse pas facilement impressionner. Elle est fière de ses responsabilités et s’est portée volontaire pour promouvoir le développement de la jeunesse et de la communauté. Dès le départ, Nadia a promis de donner plus de 44 % de son salaire à la communauté, pour des changements radicaux tels qu’un fonds de grève. En 2020, elle a donné quasiment tout son salaire (de son travail de soignante) à un fonds local de soutien face au Covid-19.

Dans quelle direction souhaitez-vous faire avancer le projet ?

D’ici à fin 2023, nous espérons étendre notre technologie de suivi des déchets par drone, à toute la capitale du Cameroun. Nous prévoyons d’utiliser notre technologie afin d’aider six municipalités à détecter différents types de déchets pour un traitement adéquat, une réduction des risques de catastrophes et un système de prévention.

En plus de cela, nous souhaitons changer les comportements et inspirer un désir inhérent de gestion de l’environnement, en sensibilisant et en éduquant davantage de communautés sur la nécessité d’éliminer correctement les déchets. Cela sera fait grâce à des sessions d’apprentissage pratique et de la collecte des déchets à la demande pour 5000 foyers, en utilisant des poubelles colorées (Recyclable, Dangereux et Organique), d’ici à la fin 2024. Cela va créer une motivation intrinsèque à la communauté puisque ses membres vont gagner de l’argent pour le tri de leurs déchets.

Un dernier conseil pour vos pairs…

Le monde a besoin de plus de jeunes individus qui placent la durabilité et la circularité au-dessus de tout le reste. Pour y arriver, j’estime qu’il est « TEMPS D’AGIR ». Commencez à travailler sur cette idée à laquelle vous réfléchissez. Vous pouvez être du côté de ceux qui profiteront des incroyables opportunités offertes par un monde durable ou concentrer votre talent sur la durabilité et la circularité. En fin de compte, le choix nous appartient. N’ayez pas peur de vous mettre en danger. C’est là que se trouve la récompense.


Chris Ayale Wakomya, CEO de KivuGreen (République démocratique du Congo)

Chris Ayale Wakomya, CEO de Kivugreen. Crédits : KivuGreen.

« J’encourage la jeunesse africaine à investir dans le secteur du changement climatique en apportant des solutions innovantes, pour sauver l’humanité en construisant l’économie verte »

– Chris Ayale Wakomya, CEO de KivuGreen.

Dites-nous en plus sur ce projet

KivuGreen est une plateforme web-mobile et SMS-USSD qui connecte les petits producteurs aux marchés et aux renseignements agricoles, tels que la météo agricole, les prix du marché et des conseils pour une agriculture responsable, rentable et durable face au changement climatique. Cette innovation fonctionne avec ou sans connexion internet, et avec ou sans smartphone.

Notre objectif actuel :

  • Atteindre 21 000 ménages de petits exploitants agricoles d’ici 2024.
  • Réduire la consommation d’eau des petits exploitants agricoles de 25 %.
  • Augmenter les revenus des petits exploitants agricoles de 40 %.
  • Augmenter le rendement agricole de 40 %.

Notre marché cible est celui des agriculteurs possédant moins de dix hectares de terres cultivables.

Qu’est-ce qui vous a inspiré pour lancer ce projet ?

La souffrance des exploitants agricoles. En tant que fils aîné d’un petit exploitant, j’ai remarqué que mon père avait du mal à vendre sa production, après chaque récolte. Dans la chaîne de valorisation, il avait plusieurs intermédiaires qui fixaient les prix. Il avait du mal à savoir quand il allait pleuvoir ou non, et cela causait des pertes importantes dans les intrants agricoles. Et il ne savait pas quand, comment et où planter ses cultures ou comment choisir une bonne graine pour un endroit donné.

Combien de temps cela vous a pris de développer ce projet ? Quelles ont été les différentes étapes ?

Cela nous a pris deux ans pour mettre en place une version aboutie de notre solution. Nous avons suivi les étapes suivantes :

  1. Étude de l’environnement (une meilleure compréhension du problème et une faisabilité technique, plus une étude de marché).
  2. Collecte de données pour l’analyse de la conception de la base de données et de l’application.
  3. Recrutement de développeurs.
  4. Conception de la plateforme.
  5. Test de la plateforme.
  6. Lancement d’une phase pilote.
  7. Réadaptation de la solution.
  8. Lancement de la version de production.
  9. Formation des usagers par la coopérative agricole.
  10. Nomination de représentants au sein des coopératives agricoles (représentants = point focal).
  11. Abonnement des utilisateurs.
  12. Diffusion d’informations agricoles et accès aux marchés.

Quels sont les principaux obstacles que vous avez rencontrés, dans la phase de lancement ou tout au long du processus ?

Manque de financement pour la mise en œuvre.

Disposer d’une main-d’œuvre compétente.

Comment trouver un modèle d’entreprise.

Trop faible expérience utilisateur des petits agriculteurs.

Alphabétisation des petits exploitants agricoles.

Manque d’informations des agriculteurs sur les effets négatifs du changement climatique, dans leurs domaines.

Quelles sont certaines des leçons que vous avez apprises ?

Le secteur agricole est sérieusement menacé par cet immense défi qu’est le changement climatique. Il est primordial que l’agriculture s’adapte à l’imprévisibilité du climat actuel en fournissant davantage de solutions technologiques pour accroître la productivité, le rendement et la rentabilité de l’agriculture, afin d’améliorer la sécurité alimentaire et de dynamiser l’économie rurale. Les plateformes digitales et l’utilisation d’un téléphone mobile restent un moyen facile de fournir des innovations aux bénéficiaires.

Jusqu’ici, quels ont été les résultats les plus gratifiants du projet ?

La plus grande réussite c’est que notre solution compte actuellement plus de 8 750 utilisateurs et a augmenté les revenus de nos bénéficiaires de 40 %. Le projet a déjà remporté plusieurs prix au niveau national et international.

Que recommanderiez-vous à vos pairs qui aimeraient également lancer une initiative semblable ?

Avant d’apporter une solution dans le cadre du changement climatique, il faut d’abord une bonne analyse du problème en organisant des visites sur le terrain, dans les zones de vos bénéficiaires. Cela vous aidera à développer une solution adaptée au contexte local, et à trouver un modèle économique solide.

Quelles sont les qualités requises pour être un jeune leader inspirant ?

  • Avoir l’esprit d’équipe.
  • Vouloir inspirer les jeunes.
  • Avoir un esprit d’apprentissage et de partage avec les autres.
  • Faire en sorte que l’esprit de progrès soit davantage guidé par la créativité.

Quels jeunes leaders vous inspirent ?

Aboubacar Sidy Sonko qui vient du Sénégal (qui a créé la plateforme Mlouma) et Prince Chafi (un entrepreneur spécialiste en énergie) sont parmi les jeunes personnes qui m’ont inspiré.

Dans quelle direction souhaitez-vous faire avancer le projet ?

Nous voulions faire avancer le projet en augmentant le nombre d’utilisateurs, mais aussi en améliorant notre plateforme pour être compétitifs en Afrique. Les projets incluraient la connexion des agriculteurs, l’irrigation à distance, et aussi l’agriculture sous une serre intelligente.

Un dernier conseil pour vos pairs…

J’encourage la jeunesse africaine à investir dans le secteur du changement climatique en apportant des solutions innovantes, pour sauver l’humanité en construisant l’économie verte.


Carolyne Mwangi, fondatrice et CEO de Kimplanter Seedlings and Nurseries (Kenya)

Carolyne Mwangi, fondatrice et CEO de Kimplanter Seedlings and Nurseries, une entreprise de propagation de semis spécialisée dans les cultures horticoles, les fruits et les semis d’arbres. Crédits : Kimplanter/HefPix.

« Le changement climatique est une grande menace. Nous devons limiter ses effets par des mesures d’adaptation et d’atténuation créatives, innovantes et propres à notre génération. Le futur, c’est nous »

– Carolyne Mwangi, fondatrice et CEO de Kimplanter

Dites-nous en plus sur ce projet

Kimplanter Seedlings and Nurseries Ltd est établie au Kenya et opère depuis le sous-comté de Ruiru, dans le comté de Kiambu. Nous sommes une entreprise de propagation de semis spécialisée dans les cultures horticoles, les fruits et les semis d’arbres.

L’entreprise achète des semences certifiées auprès de semenciers réputés, les sème dans des plateaux de propagation, en prend soin en pépinière et, lorsqu’elles sont prêtes, les vend aux agriculteurs prêts à transplanter les semis/jeunes cultures.

L’idée est née en 2014 comme un hobby avec une serre et un employé. L’entreprise a été officiellement créée en 2018. L’entreprise compte actuellement trois succursales, situées dans les comtés de Ruiru-Kiambu, Makuyu-Muranga et Kajiado, avec de fortes perspectives de croissance dans d’autres pôles agricoles prometteurs du Kenya. Au total, l’entreprise a une capacité de stockage de 1,5 million de semis par mois. Ces unités de propagation sont équipées pour répondre aux besoins des jeunes cultures à ce stade fondamental.

Kimplanter Seedlings fournit des semis résistants à la sécheresse qui peuvent pousser dans des conditions climatiques difficiles. Les semis résistants à la sécheresse sont des variétés sélectionnées qui peuvent s’adapter à des conditions sèches et chaudes et à une faible teneur en humidité du sol. L’entreprise fournit également aux agriculteurs des intrants agricoles et un soutien agronomique sur les meilleures pratiques de gestion des cultures afin d’améliorer la production, de maintenir efficacement la qualité et de générer un revenu à partir des rendements (c’est-à-dire l’espacement des plantations, la protection des cultures et les pratiques post-récoltes).

Qu’est-ce qui vous a inspiré pour lancer ce projet ?

J’ai commencé à pratiquer l’agriculture à un jeune âge, comme un passe-temps. Au fur et à mesure que j’avançais dans le secteur, les nombreux défis auxquels sont confrontés les petits exploitants agricoles ont commencé à m’inquiéter. J’ai remarqué un manque d’accès aux semences de bonne qualité, aux intrants agricoles et un manque de connaissances sur les pratiques de gestion des cultures. Ces défis et d’autres facteurs sous-jacents, tels que la sécheresse, les vagues de chaleur et les inondations, rendent les agriculteurs très vulnérables aux faibles rendements, aux pertes et à l’extrême pauvreté. Après avoir discuté de ces problèmes avec les agriculteurs, j’ai choisi une niche dans la propagation des semis pour résoudre le problème en offrant aux agriculteurs un bon départ dans leur projet agricole.

Combien de temps cela vous a pris de développer ce projet ? Quelles ont été les différentes étapes ?

Kimplanter Seedlings a été créé 2018. Nous avons évolué avec les tendances très dynamiques du secteur agricole de notre pays. L’étape clé que nous avons gardée tout au long du processus est l’étude de marché pour une amélioration continue de nos produits et services.

Quels sont les principaux obstacles que vous avez rencontrés, dans la phase de lancement ou tout au long du processus) ?

Des investissements en capital limités pour les infrastructures et les fonds de roulement, des incapacités en matière de développement de la recherche, et le manque d’autres ressources, comme les terres et les sources d’eau stables.

Nous avons surmonté ces difficultés grâce à des mesures de placement prioritaire, telles que le réinvestissement des revenus dans l’entreprise, la location au lieu de l’achat de terres et l’adoption d’énergies renouvelables pour nos besoins en irrigation. Mais notre grande réussite a été de remporter le concours YouthAdapt.

Quelles sont certaines des leçons que vous avez apprises ?

  • Toujours effectuer des évaluations des besoins pour toutes les innovations et les nouveaux produits.
  • Comprendre votre segment et votre niche de marché.
  • Être proactif et réceptif aux nouvelles tendances.
  • Être prêt à recevoir des investisseurs et à lever des fonds pour développer l’entreprise.
Carolyne Mwangi, fondatrice et CEO de Kimplanter. Source : Kimplanter.

Jusqu’ici, quels ont été les résultats les plus gratifiants du projet ?

  • Fournir à 200 ménages dans les régions semi-arides du Kenya des jardins potagers adaptés au climat pour cultiver et produire de la nourriture pour leurs familles, lors d’une sécheresse persistante.
  • Fournir à 18 000 petits exploitants agricoles des semis résistants à la sécheresse et en les formant à la gestion des cultures et aux techniques intelligentes face au climat.

Que recommanderiez-vous à vos pairs qui aimeraient également lancer une initiative semblable ?

Le changement climatique est une grande menace. Nous devons limiter ses effets par des mesures d’adaptation et d’atténuation créatives, innovantes et propres à notre génération. Le futur, c’est nous.

Notre continent est confronté à de nombreux problèmes. Analysez, choisissez-en un, et spécialisez-vous dans ce domaine pour offrir une solution.

Quelles sont les qualités requises pour être un jeune leader inspirant ?

  • Faire preuve de persistance
  • De patience
  • De résilience et d’esprit d’analyse dans toutes les situations.

Quels jeunes leaders vous inspirent ?

Nadia Whittome, Isra Hirsi, Greta Thunberg

Dans quelle direction souhaitez-vous faire avancer le projet ?

Notre ambition est de toucher 1,3 million de petits exploitants agricoles en Afrique subsaharienne. Notre objectif principal est de réduire la pauvreté et de contribuer à la sécurité alimentaire. Nous voulons accélérer la croissance économique durable des petits exploitants agricoles.

Un dernier conseil pour vos pairs…

  • Que tout ce que vous faites ait un but.
  • Respecter votre engagement.
  • Soyez un mentor – vous apprendrez en même temps. Et n’oubliez pas d’avoir un mentor pour vous, aussi.
  • Amusez-vous et profitez de votre vie. C’est plus agréable quand on fait bouger les choses.

Suleman Saamani Elisha Mahama, CEO of Global Farms & Trading (Ghana)

Tahiru Jamila est la cofondatrice de Global Farms and Trading. Source : Global Farms & Trading.

« Un jeune leader inspirant c’est celui qui est motivé par son objectif, confiant dans sa prise de décisions, surtout les plus difficiles, mais il a aussi un esprit d’équipe avec lequel ils veillent sur les autres et les tirent vers le haut. La discipline, la patience à l’égard de soi-même et des autres, ainsi qu’une attitude positive permettant de toujours tenir ses promesses, quelles que soient les difficultés rencontrées, sont les qualités d’un jeune leader inspirant. »

– Suleman Saamani Elisha Mahama, CEO de Global Farms & Trading.

 

Dites-nous en plus sur ce projet

Notre projet est le renforcement des capacités des petits exploitants agricoles afin d’améliorer stratégiquement les actions climatiques et la sécurité alimentaire au Ghana et en Afrique dans son ensemble. L’objectif principal du projet est de transmettre aux petits exploitants agricoles des connaissances sur le changement climatique, son impact sur l’environnement et l’adoption des meilleures stratégies d’atténuation, afin qu’ils puissent améliorer leurs activités agricoles en milieu rural. Nous souhaitons renforcer les stratégies d’adaptation et de résilience de ces agriculteurs.

Qu’est-ce qui vous a inspiré pour lancer ce projet ?

Le projet a été inspiré par la nécessité d’éduquer les plus petits exploitants agricoles au changement climatique tout en adoptant des stratégies concernant la préparation des terres, la culture et la récolte afin d’atténuer l’impact du changement climatique sur les moyens de subsistance des agriculteurs, en particulier des femmes, qui sont les plus touchés.

Combien de temps cela vous a pris de développer ce projet ? Quelles ont été les différentes étapes ?

Cela a pris environ un an avant que le projet soit pleinement déployé. Il a dû passer par les étapes suivantes :

  • Préparer le plan du projet.
  • Mettre en œuvre le plan, y compris le suivi et le compte rendu des progrès réalisés.
  • Analyser les progrès du projet et procéder à des ajustements ou des changements si besoin.
  • Recueillir des retours de toutes les parties impliquées dans la mise en œuvre du projet et la préparation du rapport final.
Global Farms and Trading a été inspiré par la nécessité d’éduquer les plus petits exploitants agricoles au changement climatique tout en adoptant des stratégies visant à atténuer l’impact du changement climatique sur les moyens de subsistance des agriculteurs, en particulier des femmes, qui sont les plus touchés. Source : Global Farms & Trading.

Quels sont les principaux obstacles que vous avez rencontrés, dans la phase de lancement ou tout au long du processus) ?

L’accès à l’information a été une des plus grandes difficultés. Certains participants ne voulaient pas donner des renseignements ou nous communiquaient de fausses informations ou de mauvaises réponses. La ponctualité et le respect des délais des étapes prévues dans le plan du projet constituent un défi majeur si une supervision stricte n’est pas appliquée.

Quelles sont certaines des leçons que vous avez apprises ?

La patience et la persévérance sont quelques-unes des leçons à tirer de la mise en œuvre d’initiatives de cette ampleur impliquant la population rurale.

Jusqu’ici, quels ont été les résultats les plus gratifiants du projet ?

La gratitude des exploitants pour la manière dont le projet a amélioré leur mode d’exploitation agricole et leurs volontés de participer à des projets ultérieurs sont les résultats les plus gratifiants du projet jusqu’à présent.

Que recommanderiez-vous à vos pairs qui aimeraient également lancer une initiative semblable ?

De regrouper les agriculteurs en petits groupes d’agriculteurs ou en coopératives lorsqu’on fait participer les petits exploitants à de telles initiatives, car cela permet de toucher un plus grand nombre d’agriculteurs, une plus grande population.

Quelles sont les qualités requises pour être un jeune leader inspirant ?

Un jeune leader inspirant c’est celui qui est motivé par son objectif, confiant dans sa prise de décisions, surtout les plus difficiles, mais il a aussi un esprit d’équipe avec lequel ils veillent sur les autres et les tirent vers le haut. La discipline, la patience à l’égard de soi-même et des autres, ainsi qu’une attitude positive permettant de toujours tenir ses promesses, quelles que soient les difficultés rencontrées, sont les qualités d’un jeune leader inspirant

Quels jeunes leaders vous inspirent ?

Ibrahim Mahama est un auteur et un artiste d’installations monumentales, ghanéen. Il vit et travaille à Tamale, au Ghana. Il ramasse et utilise des matériaux de récupération anciens ou abandonnés pour créer ses œuvres d’art, qui racontent et dépeignent des histoires uniques sur notre environnement.

Dans quelle direction souhaitez-vous faire avancer le projet ?

Le projet vise à se lancer dans la culture de plantes commerciales et dans une initiative de recyclage des déchets plastiques. Ces activités permettront de créer des emplois permanents et occasionnels pour la jeunesse des communautés où le projet sera mis en œuvre. Les jeunes seront engagés dans la collecte, le nettoyage et le recyclage des déchets plastiques en matériaux domestiques et industriels utiles. En outre, la culture commerciale de plantes comme le cajou, le karité et le cacao sert de couverture pour les terres dénudées et forme des ensembles verts qui sont importants pour atténuer l’impact du changement climatique.

Un dernier conseil ou encouragement pour vos pairs…

Chaque échec est un pas de plus vers le succès !

 


Oluwadamilola Olowoseunre, fondatrice et CEO de Pazelgreen (Nigéria)

« C’est une satisfaction très particulière de faire partie de quelque chose de plus grand que soi. Donnez le meilleur de vous-même, en contribuant à l’élaboration de solutions qui permettront d’atténuer le changement climatique et de s’y adapter. Nous devons considérer nos solutions non pas comme de simples produits, mais comme un mouvement vers un monde meilleur. »

Oluwadamilola Olowoseunre,  fondatrice et CEO de Pazelgreen.

Dites-nous en plus sur ce projet

Notre projet est un système d’entreposage frigorifique conçu pour être intelligent sur le plan climatique en utilisant des technologies innovantes et des énergies renouvelables, mais à un coût inférieur à celui des options à énergie solaire. L’objectif est d’adapter les anciennes et les nouvelles méthodes de stockage, afin de trouver un juste milieu qui ne serait pas trop coûteux pour obtenir un refroidissement durable, en particulier pour les cultures horticoles, ce qui est notre priorité actuelle.

Les déchets provenant des cultures horticoles génèrent du méthane, un gaz à effet de serre connu pour être plus de 80 fois plus puissant que le dioxyde de carbone, sur une période de 20 ans. En outre, les émissions de méthane donnent l’allure pour le réchauffement à court terme, et les émissions sont responsables de près de 25 % du réchauffement planétaire.

Si nous continuons à produire plus de méthane sans mettre en place les infrastructures adéquates de la chaîne du froid, nous n’allons pas seulement accentuer le réchauffement mondial, nous allons également nous enfoncer plus profondément vers d’autres problèmes comme la faim, la malnutrition, les carences nutritionnelles et la perte de revenus.

L’Organisation mondiale de la Santé recommande une consommation journalière de 400 g de fruits et légumes, pour une vie saine. Mais nous sommes loin de satisfaire à cette recommandation, car une grande partie de la population considère nombre de ces produits comme un luxe parce qu’ils ne sont pas abordables. Cependant, il existe des causes profondes à ce problème. Le manque d’infrastructures de stockage à froid est un facteur important.

Qu’est-ce qui vous a inspiré pour lancer ce projet ?

Mon histoire personnelle et l’état de l’agriculture dans mon pays, le Nigéria, et en Afrique dans son ensemble, sont les deux éléments qui ont été à l’origine de ce projet. Le secteur agricole à travers l’Afrique offre de nombreuses possibilités, mais nous ne disposons pas des ressources nécessaires pour exploiter ces opportunités.

Le Nigéria regorge de nombreuses ressources. Cependant, je me concentre sur les ressources liées à l’agriculture, sur la nécessité de préserver durablement les aliments pour répondre à nos besoins locaux et à ceux que nous recevons de l’étranger. Le sous-secteur horticole, en particulier, a besoin de beaucoup d’attention et d’aide technologique en ce qui concerne les infrastructures de la chaîne du froid et de l’approvisionnement.

Il nous manque actuellement 13 millions de tonnes pour répondre à notre demande locale, et nous perdons encore environ 45 à 50 % de notre production totale chaque année, ce qui nous coûte 4,5 milliards de dollars. Cela est dû en grande partie à une infrastructure de chaîne du froid insuffisante et inadéquate.

Le stockage du froid entièrement alimenté par l’énergie solaire a du succès depuis un certain temps, mais malgré les avantages qu’offre cette solution, le coût élevé de l’installation a été un obstacle majeur à l’extension de cette technologie, même en Afrique. J’ai récemment lu, en 2023, que la Tanzanie avait la même préoccupation.

Ceci est la raison pour laquelle nous nous sommes lancés dans ce projet, en plus d’autres facteurs liés à l’utilisation efficace des ressources limitées dont nous disposons.

Le taux de croissance de la population nigériane étant actuellement de 2,5 % (soit trois fois celui de la population mondiale), il est urgent d’assurer la sécurité alimentaire et de réduire considérablement tous les facteurs contribuant au réchauffement de la planète, dont le gaspillage alimentaire et la mauvaise gestion des déchets agricoles.

Combien de temps cela vous a pris de développer ce projet ? Quelles ont été les différentes étapes ?

Cela fait un an et quelques mois que nous nous sommes lancés et le travail suit son cours.

En plus des procédures normales que nous connaissons tous, comme les études de problèmes, de marché et de clientèle, j’ai dû me préparer mentalement et émotionnellement à affronter le terrain difficile de l’écosystème des affaires nigérian.

J’ai effectué des recherches et consulté des experts dans différents domaines qui touchent au développement du produit et de l’entreprise dans son ensemble. J’ai recherché des conseillers clés pertinents. Je m’assure que le réseautage est toujours une de mes priorités. Tout ne se résume pas à avoir de l’argent. Il faut des réseaux stratégiques pour accéder aux bonnes ressources nécessaires au démarrage, à la croissance et à l’expansion.

Après avoir établi la vision, la mission et les valeurs fondamentales, j’ai composé une équipe qui soit également passionnée par la transformation du projet en réalité. Nous avons beaucoup discuté du projet et de la manière dont nous pouvions faire bouger les choses dans la bonne direction. J’ai également fait en sorte de tirer le meilleur parti de divers programmes d’entrepreneuriat qui représentent différentes valeurs et apportent un soutien pour la réussite, tout en mettant en place les bonnes structures.

Quels sont les principaux obstacles que vous avez rencontrés, dans la phase de lancement ou tout au long du processus) ?

  • Des problèmes avec le recueil de données, à cause de la dispersion.
  • Former la bonne équipe.
  • Obtenir des fonds pour répondre à certains aspects du projet.

Quelles sont certaines des leçons que vous avez apprises ?

Face aux nombreuses difficultés quotidiennes rencontrées par les entrepreneurs, la priorité devrait toujours être de protéger mon être, dans son ensemble, dans tous les aspects, où Dieu passe avant tout. Vous ne pouvez être efficace que si vous êtes complet.

Dès le début de votre aventure, prenez conseil auprès d’experts, dès la phase de conception, afin d’éviter de nombreux écueils que vous ne soupçonniez même pas.

À de nombreux moments, vous vous sentirez épuisé. Prenez du recul, reposez-vous, puis reprenez vos activités. Cela vous aidera à être plus productif et efficace.

Si vous n’avez pas une structure adéquate pour ce que vous voulez réaliser et la manière dont vous souhaitez le réaliser, il y aura beaucoup d’écarts et de confusion par rapport aux objectifs fixés.

C’est une expérience formidable qui vous tirera vers le haut, de bien des manières, mais elle aura son lot de difficultés. Restez simplement concentré sur la vision que vous avez et, dans un esprit critique, apprenez quand il faut alterner entre rigidité et flexibilité.

Jusqu’ici, quels ont été les résultats les plus gratifiants du projet ?

  • Ce projet a indéniablement amélioré mon sens critique, ma capacité d’analyse et de résolution de problèmes, ainsi que mon aptitude à persévérer et à diriger plus efficacement.
  • J’ai rencontré de nouvelles personnes, j’ai élargi mes réseaux et j’ai tiré parti de ces relations pour m’améliorer.
  • Comprendre le point de vue d’un plus grand nombre de personnes concernant les effets positifs que le projet peut avoir sur l’ensemble de la société.

Que recommanderiez-vous à vos pairs qui aimeraient également lancer une initiative semblable ?

Si vous recherchez une satisfaction instantanée, cette aventure n’est peut-être pas faite pour vous. Beaucoup de choses peuvent se produire en cours de route. Assurez-vous de savoir où vous allez et d’être correctement soutenu, surtout mentalement et émotionnellement.

  • Apprenez des personnes qui s’y connaissent bien plus que vous. Vous deviendrez le genre de compagnie que l’on veut garder.
  • Améliorez-vous constamment en tant que leader et en tant que suiveur faisant preuve d’empathie. Vous ressentirez les choses différemment, à coups sûrs, et serez un meilleur exécutant.
  • Soyez optimiste, mais apprenez à différencier les faits et la réalité de vos envies.
    Et pour finir, soyez bienveillant envers vous-même.

Quelles sont les qualités requises pour être un jeune leader inspirant ?

  • Votre aventure en tant que leader commence en tant que suiveur fidèle. L’intégrité est essentielle !
  • Soyez un leader qui montre la voie, qui mène la voie et qui suit la voie.
  • Faites preuve de respect, mais aussi d’assurance lorsque vous faites part de vos idées.
  • La capacité d’en faire « plus » pour accomplir le travail.
  • Faites preuve d’empathie et de maîtrise de soi.
  • Connaissez et comprenez vos limites, et faites-vous aider lorsque c’est nécessaire. Cela évitera des frustrations inutiles qui pourraient saboter votre leadership.
  • Faites preuve d’ouverture d’esprit et ayez toujours une oreille attentive.
  • Comprenez que le leadership est un privilège et non un droit.

Quels jeunes leaders vous inspirent ?

Ils sont nombreux. D’une manière ou d’une autre, je m’inspire de leurs pensées et de leurs actions. N’importe quel jeune leader qui a contribué à un monde meilleur est source d’inspiration et mérite d’être célébré.

Un dernier conseil pour vos pairs…

C’est une satisfaction très particulière de faire partie de quelque chose de plus grand que soi. Donnez le meilleur de vous-même, en contribuant à l’élaboration de solutions qui permettront d’atténuer le changement climatique et de s’y adapter. Nous devons considérer nos solutions non pas comme de simples produits, mais comme un mouvement vers un monde meilleur.


Eric Onchonga, CEO de Irri-Hub IRRI-Hub (Kenya)

Irri-Hub fournit des solutions d’irrigation intelligentes face au climat pour les petits exploitants agricoles au Kenya. Source : Supplied by Irr-Hub Ke. Source : Irri-Hub.

« [Pour être un jeune leader inspirant] vous devez inspirer les membres de votre équipe, être attentif à tous les points de vue et être patient. Toute activité a son lot de problèmes et tout individu a ses faiblesses. En tant que chef d’équipe, vous devez apprendre à gérer la pression tout en restant concentré sur votre objectif principal, et à encourager les partenariats. Soyez toujours prêt à écouter et recevoir des opinions différentes, ainsi qu’à envisager des partenariats qui vous aideraient à révéler les forces du reste de votre équipe afin d’atteindre un objectif commun. »

– Eric Onchonga, CEO de Irri-Hub.

Dites-nous en plus sur ce projet

Nous fournissons des solutions d’irrigation intelligentes face au climat pour les petits exploitants agricoles au Kenya. Nous combinons la technologie de recueil des eaux de pluie avec l’irrigation goutte à goutte alimentée en énergie solaire, pour aider les exploitants à augmenter leur productivité et à renforcer leur résilience face au changement climatique.

Qu’est-ce qui vous a inspiré pour lancer ce projet ?

J’ai grandi dans une ferme et les agriculteurs autour de moi plantaient de la canne à sucre comme principale culture de rente. Les producteurs de canne à sucre n’avaient qu’une seule récolte et dépendaient fortement de la pluie pour obtenir de meilleurs rendements. Ils avaient la possibilité d’investir dans des cultures à court terme et à forte valeur ajoutée, mais ils étaient limités par la technologie de l’irrigation. C’est ainsi qu’est née l’idée de la collecte des eaux de pluie et de l’utilisation de l’irrigation au goutte-à-goutte, qui fonctionne à l’énergie solaire.

Combien de temps cela vous a pris de développer ce projet ? Quelles ont été les différentes étapes ?

Cela m’a pris deux ans pour développer entièrement le projet, selon les étapes suivantes :

  • Monter une équipe technique qui a développé le produit.
  • Concevoir un prototype.
  • Trouver des exploitants agricoles qui utilisent notre prototype pour en faire des cas d’étude.
  • Gestion et évaluation du système.
  • Concevoir une stratégie marketing et une stratégie de déploiement.
  • Élaborer un modèle de tarification pour l’innovation.
  • Lancer le produit sur le marché et faire en sorte que les clients l’adoptent.

Quels sont les principaux obstacles que vous avez rencontrés, dans la phase de lancement ou tout au long du processus ?

Nous n’avions pas suffisamment de capital pour employer assez de personnes pour nous aider avec les essais et la surveillance sur le terrain. Nous n’avions pas l’expérience marketing nécessaire pour faire connaître notre innovation aux utilisateurs finaux.

Les exploitants étaient sceptiques quant à l’adoption de nouvelles techniques d’irrigation de leurs cultures. Le coût de l’équipement était bien trop élevé pour un bon nombre d’exploitants, ce qui a limité notre portée.

Quelles sont certaines des leçons que vous avez apprises ?

Nous avons appris que nous devions trouver des modèles financiers innovants qui seraient utilisés par nos exploitants, pour s’offrir le système. Nous avons aussi appris que les agriculteurs prenaient leur temps avant de se décider à acheter. Il est également très important d’avoir la bonne équipe qui soit en adéquation avec votre mission et votre vision, pour le succès du projet. Nous avons également appris que les agriculteurs sont attentifs aux solutions qui augmentent leur productivité et leurs revenus.

Jusqu’ici, quels ont été les résultats les plus gratifiants du projet ?

Depuis notre création, nous avons pu approvisionner plus de 2 000 petits exploitants et avoir un impact sur plus de 15 000 moyens de subsistance. Cette expérience a été la plus enrichissante.

Que recommanderiez-vous à vos pairs qui aimeraient également lancer une initiative semblable ?

De travailler avec passion à la création de solutions destinées à répondre aux défis les plus urgents que le monde ait connu, et rassembler une équipe qui comprenne votre vision et votre mission.

Quelles sont les qualités requises pour être un jeune leader inspirant ?

Vous devez inspirer les membres de votre équipe, être attentif à tous les points de vue et être patient. Toute activité a son lot de problèmes et tout individu a ses faiblesses. En tant que chef d’équipe, vous devez apprendre à gérer la pression tout en restant concentré sur votre objectif principal, et à encourager les partenariats. Soyez toujours prêt à écouter et recevoir des opinions différentes, ainsi qu’à envisager des partenariats qui vous aideraient à révéler les forces du reste de votre équipe afin d’atteindre un objectif commun.

Quels jeunes leaders vous inspirent ?

Amanda Namayi, directrice du programme Gogettaz pour l’AGRA (Alliance for a Green Revolution in Africa). Elle défend les jeunes dans le domaine de l’agriculture.

Dans quelle direction souhaitez-vous faire avancer le projet ?

Nous voulons voir notre projet intégrer l’espace mondial avec 500 millions de petits exploitants agricoles qui gagneraient décemment leur vie grâce à l’agriculture.

Connaissez-vous d’autres projets qui pourraient inspirer les jeunes qui souhaitent lancer leur propre projet d’adaptation climatique ?

Il existe un million de projets que je pourrais recommander, allant de la multiplication des semis résistants à la sécheresse à la mise en place de systèmes hydroponiques, en passant par la création et l’installation de serres, pour n’en citer que quelques-uns.

Un dernier conseil ou encouragement pour vos pairs…

Les jeunes doivent prendre les choses en main et être à l’origine du changement nécessaire pour accélérer les programmes d’adaptation au climat.


S’inspirer davantage des initiatives d’adaptation au climat menées par des jeunes

Jetez un coup d’œil à ces brèves études de cas pour en savoir plus sur l’innovation en matière d’adaptation.

Youthinkgreen : donner aux jeunes les moyens de relever les défis de la durabilité, en Égypte

Youthinkgreen se concentre sur la promotion de la durabilité et de l’esprit d’entreprise chez les jeunes par l’intermédiaire de programmes et d’événements éducatifs, entraînant des centaines d’entrepreneurs sur la voie de l’innovation afin de créer des solutions propres aux défis posés par les énergies renouvelables, la gestion de l’énergie, le lien entre énergie, nourriture et eau, la durabilité de l’eau et la gestion des déchets.

Rais’Eau : économiser l’eau au Maroc

Rais’eau est une start-up qui se bat contre le gaspillage d’eau grâce à la production, la vente et l’installation de technologies destinées à recycler les eaux usées dans les foyers et les espaces publics. Il initie les étudiants et les diplômés aux problèmes environnementaux et sociaux. Par exemple, Sara Ladouy, une entrepreneuse d’Orange Corners au Maroc, a trouvé un moyen innovant d’augmenter la production de systèmes de distillation solaire. Le projet de Sara a permis de réduire la consommation d’eau dans les ménages et a soutenu neuf étudiants diplômés qui ont lancé six prototypes pour réduire la consommation d’eau.

Salubata Technological Solutions : transformer les déchets plastiques en chaussures, au Nigéria

Salubata utilise du plastique recyclé, retiré des voies d’eau et de la mer, comme matière première pour fabriquer des chaussures très élégantes. La transformation du plastique en chaussures permet de réduire les émissions de carbone et de limiter les risques d’inondation dus à l’obstruction des systèmes de drainage. Salubata a traité un million de tonnes de déchets plastiques et consacre 5 % de ses bénéfices à l’autonomisation des femmes dans les communautés locales. Salubata est l’un des gagnants du concours YouthADAPT 2021.

Maima General Dealers Limited : créer de l’engrais organique à partir de restes de poulet, Zambie

Maima General Dealers Limited élève des volailles. Ils transforment le fumier de leurs poulets en engrais organique, qui est vendu aux agriculteurs de subsistance locaux qui ne peuvent pas se permettre d’acheter des engrais organiques conventionnels. Ils collectent et paient également les déchets d’un réseau d’autres aviculteurs. L’entreprise travaille avec 1250 agriculteurs qui sont regroupés en sociétés coopératives comprenant chacune 50 agriculteurs.


Opportunités d’innovations avec des solutions numériques, pour une agriculture intelligente face au climat

Tester la santé du sol au Kenya occidental. Source : CIAT/Georgina Smith

Alors que la technologie numérique continue d’évoluer à un rythme rapide, il existe de nombreuses possibilités d’utiliser la technologie pour résoudre les problèmes agricoles. Les technologies de collecte, de stockage, d’analyse et de partage des informations par voie numérique, notamment via les téléphones portables et l’internet, peuvent contribuer à améliorer le système alimentaire face au changement climatique. Ces outils peuvent être utilisés pour soutenir l’agriculture intelligente face au climat (CSA).

Par exemple :

  • Sur « Internet of Things » vous pouvez retrouver des outils climato-intelligents pour gérer l’irrigation des cultures. Par exemple, des capteurs recueillent des données sur les conditions du sol pour une culture particulière et transmettent ces informations aux systèmes d’irrigation de la ferme. Lorsqu’il n’y a pas assez d’eau dans le sol, l’arroseur s’allume.
  • Les exploitants agricoles peuvent recevoir des alertes quotidiennes et saisonnières en temps réel, par SMS concernant des évènements météorologiques imminents qui pourraient causer des dégâts à leurs cultures. Ces informations donnent aux agriculteurs les connaissances nécessaires pour se préparer et leur permettent de minimiser leurs pertes.
  • Des vidéos contenant des conseils peuvent être partagées avec les petits exploitants agricoles dans des contextes facilités ou par l’intermédiaire d’applications comme WhatsApp.

Des solutions numériques peuvent changer la donne en stimulant durablement la productivité et la résilience agricoles en Afrique. Les technologies permettent aux acteurs du système alimentaire de prendre des décisions éclairées, d’améliorer la productivité et les revenus, et d’obtenir de meilleurs résultats en matière de nutrition, de santé et de résilience. Elles peuvent également être appliquées au commerce électronique alimentaire, ce qui permet de mettre en relation les acheteurs et les vendeurs, de raccourcir les chaînes de valeur agricoles, de donner accès à de nouveaux marchés, de réduire les coûts de transaction et de créer de nouvelles opportunités commerciales au sein du système alimentaire.

Afin d’encourager l’adoption des outils numériques dans l’agriculture, les technologies doivent être conviviales et ne nécessiter qu’un faible niveau de compétences et de connaissances.

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Les vagues de chaleur

Les vagues de chaleur

Vague de chaleur vous permettra d'approfondir votre compréhension. Vous trouverez des liens vers des recherches scientifiques, des publications importantes et des outils permettant d'explorer et d'appliquer les concepts clés.

La jeunesse, cheffe de file de l’action climatique

APPRENEZ-EN PLUS sur l’African Youth Adaptation Solutions Challenge. Cette compétition annuelle invite les jeunes entrepreneurs ainsi que les micro, petites et moyennes entreprises d’Afrique à soumettre des solutions innovantes et des idées commerciales susceptibles de favoriser l’adaptation au changement climatique et la résilience. (En anglais).

APPRENEZ-EN PLUS sur le Youth Advisory Panel du Centre mondial pour l’Adaptation (CMA). Il s’agit d’une équipe de jeunes, équilibrée en genre et en origine géographique, composée suivant des principes d’ouverture, d’inclusion et de transparence. Le panel fournit des conseils stratégiques au CMA sur l’engagement des jeunes pour mener l’agenda d’adaptation. (En anglais).

APPRENEZ-EN PLUS sur le Groupe consultatif de la jeunesse sur les changements climatiques du Secrétaire général des Nations Unies. Il s’agit d’un groupe de jeunes personnes qui s’attaque à l’espace politique international en matière de changement climatique et conseille le Secrétaire général sur la manière dont les Nations Unies peuvent contribuer à répondre aux problèmes, aux besoins et aux préoccupations des jeunes.

LISEZ l’article de The Conversation sur la manière dont la terreur du changement climatique bouleverse l’identité des jeunes. L’article traite de la façon dont la jeunesse, dans le monde entier, s’est mobilisée pour remettre en question la culture qui a causé la crise climatique. (En anglais)

LISEZ l’article du PNUD sur la manière dont différents programmes tirent parti du potentiel de la jeunesse en faveur de l’action climatique. L’article évoque comment la jeunesse a eu un rôle déterminant sur les plateformes internationales, concernant le changement climatique, comme à la COP26. (En anglais).

REGARDEZ la vidéo d’Aljazeera qui se demande “Can young climate activists save Africa?” (25:40). La vidéo indique que de jeunes activistes venant par exemple d’Ouganda, du Nigéria, d’Afrique du Sud ou du Kenya demandent aux responsables locaux, régionaux et mondiaux de prendre plus au sérieux le changement climatique, notamment parce que les jeunes générations vont hériter d’un monde profondément bouleversé par le réchauffement de la planète. (En anglais).

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Pour en savoir plus

Pour en savoir plus

Pour en savoir plus est l'endroit idéal pour s'inspirer. Lisez des études de cas, regardez des vidéos et écoutez des podcasts sur les jeunes leaders climatiques pour vous motiver à mener vos propres actions de lutte contre le changement climatique !

Below you can find an overview of podcasts, videos, online interviews and articles on climate change challenges faced by young people in different parts across Africa and the actions they are taking to implement solutions. We hope you feel inspired!

Podcasts

ÉCOUTEZ le Youth Climate Champions (YCC) Podcast, de WWF Afrique du Sud, qui tend à soutenir les jeunes, en tant que recueil de ressources et plateforme destinée aux différentes parties prenantes, pour faciliter l’engagement sur les questions de politique climatique et d’activisme. Disponible sur Spotify et Anchor. (En anglais).

ÉCOUTEZ l’épisode quatre de The Anthill podcast, Where does the youth climate movement go next? Tenus à l’écart des conférences et des conseils d’administration des entreprises, les jeunes ont tenté d’influencer la réponse internationale à la crise climatique par des grèves et des protestations. Quel est l’effet de cet activisme des jeunes ? Et quelle sera la prochaine étape du mouvement ? Disponible sur Youtube, Spotify et d’autres plateformes. (En anglais).

Vidéos

REGARDEZ cette vidéo sur Carolyne Mwangi (2:18) (en anglais), CEO de Kimplanter, pour en savoir plus sur l’approche de l’entreprise concernant la propagation des semis.

 

REGARDEZ cette vidéo sur BleaGlee (3:42) (en anglais), CEO de Kimplanter, pour en savoir plus sur l’approche de l’entreprise concernant la propagation des semis.

 

REGARDEZ cette conférence TEDx Talk, Africa’s Youth as a solution to Africa’s problems (13:13), d’Emmanuel Nana Boakye Ababio, un défenseur du développement durable. Emmanuel se penche sur les caractéristiques des jeunes qui en font des candidats exemplaires pour changer les scénarios que connait le continent et être le fer de lance d’un changement positif. (En anglais).

 

REGARDEZ cette conférence TEDx Talk, The Demographic Dividend: Unlocking Africa’s Youth Potential (19:57) par le Dr Julitta Onabanjo, Directrice régionale du fonds des Nations Unies pour les populations, pour la région Afrique de l’Est et australe. Dr Onabanjo parle de l’importance d’investir dans la jeunesse et expose les stratégies que les pays peuvent adopter pour tirer parti du dividende démographique et atteindre un développement durable. (En anglais).

 

REGARDEZ la vidéo de Deutsche Welle, Ivory Coast solutions to climate change, environmental protection (4:35). On y rencontre trois jeunes activistes environnementaux de Côte d’Ivoire, qui cherchent des moyens inclusifs de stopper le réchauffement planétaire. Ils sont engagés dans la plantation d’arbres, la sensibilisation et le développement de nouvelles solutions d’élimination des déchets.

 

REGARDEZ la vidéo On the frontlines of climate change in Zimbabwe (2:04), dans laquelle on découvre Nkosilathi Nyathi, un militant climatique de l’UNICEF, originaire de Victoria Falls, au Zimbabwe. Il nous fait part des bouleversements dus au changement climatique, qu’il a constatés par lui-même. Il pense que même si les jeunes peuvent voir et ressentir les effets du changement climatique, beaucoup ne savent pas ce qui se passe et il veut changer cela. (En anglais).

Conférences et séminaires en ligne

REGARDEZ la vidéo Earthday.org and African Youth Initiative on Climate Change (AYICC) Intergenerational dialogue (33:38). Vous verrez dans cette vidéo des jeunes adresser des questions relatives au changement climatique, à des ministres de différents gouvernements. (En anglais).

REGARDEZ cette vidéo du Centre mondiale pour l’Adaptation, Youth Adaptation Dialogue: Skills for Climate Jobs and Entrepreneurship (1:09). La session montre des jeunes leaders qui profitent des effets négatifs du changement climatique pour créer des solutions qui protègent les individus et la planète. (En anglais).

REGARDEZ cette vidéo du Centre mondiale pour l’Adaptation, Youth Adaptation Dialogue: Role of Universities and Students in Locally Led Adaptation (1:06:19). La session met en lumière des études de cas sur l’adaptation locale en Ouganda, au Paraguay et aux Pays-Bas. (En anglais).

Articles

LISEZ cet article d’UN Women Africa, Four Youth Climate Activists Making a Difference in Africa. qui dresse le portrait de quatre femmes en première ligne de l’action contre le changement climatique. (En anglais).

LISEZ l’article de CARE sur trois militants écologistes qui font une différence en Afrique et dans le monde. Vous rencontrerez trois jeunes activistes du Ghana, du Kenya et de l’Ouganda qui agissent au sein de leurs communautés et mobilisent leurs pairs, en faveur de la justice climatique.

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Temps calme

Temps calme

La dernière étape est le temps calme. Ici, vous avez la possibilité de tester vos connaissances (à l'aide d'un petit quiz) et de réfléchir à la manière dont vous pouvez appliquer ce que vous avez appris à votre propre action en faveur du climat.

Testez votre compréhension

Vous avez beaucoup appris et avez beaucoup d’idées brûlantes. Ici vous avez la possibilité de tester vos connaissances (à l’aide d’un petit quiz) et de réfléchir à la manière dont vous pouvez appliquer ce que vous avez appris à votre propre action en faveur du climat.

1 / 6
Au Cameroun, pour quelle raison les innovateurs environnementaux de chez BleaGlee utilisent des drones ? Sélectionnez la bonne réponse.
Réponse correcte: b) Repérer les déchets dans les canaux d’irrigation et d’autres endroits

EXPLICATION : BleaGlee est une entreprise de gestion et de recyclage des déchets, qui fournit des logiciels pour les drones afin pour détecter rapidement les mauvais traitements des déchets dans les canaux de drainage, les champs et autres sites physiques. Elle travaille avec des collecteurs de déchets indigènes et des groupes de jeunes écologistes (écogroupes) pour ramasser les détritus, adhérer aux normes d’hygiène, et ensuite les éliminer correctement ou les vendre aux entreprises de recyclage.

2 / 6
Pour Chris Ayale Wakomya, CEO de KivuGreen en RDC, les trois difficultés principales rencontrées lors du développement de la plateforme KivuGreen ont été :
Réponse correcte: a) Le manque de financement, Trouver un modèle d’entreprise, Le manque d’informations des agriculteurs sur les effets négatifs du changement climatique dans leurs domaines

EXPLICATION : Chris Ayale Wakomya présente les éléments suivants comme étant les obstacles rencontrés lors de l’élaboration de KivuGreen : Manque de financement pour la mise en œuvre, disposer d’une main-d’œuvre compétente, trouver un modèle d’entreprise, une trop faible expérience utilisateur des petits agriculteurs, l’alphabétisation des petits exploitants agricoles et le manque d’informations des agriculteurs sur les effets négatifs du changement climatique, dans leurs domaines.

3 / 6
Carolyne Mwangi, fondatrice et CEO de Kimplanter Seedlings and Nurseries au Kenya, estime que les leçons les plus importantes tirées de son expérience sont?
Réponse correcte: d) Les 3 réponses précédentes

EXPLICATION : Carolyne Mwangi énumère quatre leçons tirées de la création et de la gestion de Kimplanter. Ces leçons sont les suivantes :

  • Toujours effectuer des évaluations des besoins pour toutes les innovations et les nouveaux produits.
  • Comprendre votre segment et votre niche de marché.
  • Être proactif et réceptif aux nouvelles tendances.
  • Être prêt à recevoir des investisseurs et à lever des fonds pour développer l’entreprise.
4 / 6
Suleman Saamani Elisha Mahama, CEO de Global Farms & Trading au Ghana, explique que les jeunes leaders ont les qualités suivantes?
Réponse correcte: d) Les 3 réponses précédentes

EXPLICATION : Suleman Saamani Elisha Mahama estime qu’un jeune leader inspirant c’est celui qui est motivé par son objectif, confiant dans sa prise de décisions, surtout les plus difficiles, mais qu’il a aussi un esprit d’équipe avec lequel ils veillent sur les autres et les tirent vers le haut. La discipline, la patience à l’égard de soi-même et des autres, ainsi qu’une attitude positive permettant de toujours tenir ses promesses, quelles que soient les difficultés rencontrées, sont les qualités d’un jeune leader inspirant.

5 / 6
Remplissez le blanc. Oluwadamilola Olowoseunre, fondatrice et CEO de Pazelgreen au Nigéria, estime qu’un leader doit montrer la voie, mener la voie et … la voie ?
Réponse correcte: b) Suivre

EXPLICATION : D’après Oluwadamilola Olowoseunre, un jeune leader doit être « un leader qui montre la voie, mène la voie et suit la voie » pour être efficace.

6 / 6
Pour Eric Onchonga, CEO de Irri-Hub in Kenya, quelle a été l'une des principales leçons tirées des solutions climato-intelligentes pour l’agriculture, de son entreprise ?
Réponse correcte: b) Les exploitants s’intéressent surtout aux solutions qui augmentent leur productivité et leur revenu

EXPLICATION : Nous avons appris que nous devions trouver des modèles financiers innovants qui seraient utilisés par nos exploitants, pour s’offrir le système. Nous avons aussi appris que les agriculteurs prenaient leur temps avant de se décider à acheter. Il est également très important d’avoir la bonne équipe qui soit en adéquation avec votre mission et votre vision, pour le succès du projet. Nous avons également appris que les agriculteurs sont attentifs aux solutions qui augmentent leur productivité et leurs revenus.

Félicitations
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Pensez et préparez vos actions d’adaptation au climat

D’après ce que vous avez appris sur la manière dont les jeunes mènent l’action d’adaptation face au climat en Afrique, réfléchissez aux questions suivantes.

Qui ou quoi vous a le plus inspiré dans ce module ?

  • Pourquoi cette personne ou ce projet vous a inspiré
  • Comment pensez-vous utiliser ce que vous a inspiré dans ce module, dans votre travail et votre vie quotidienne ?

Quelle solution d’adaptation au climat serait utile à votre communauté ?

  • Si vous deviez mettre en place un tel projet, quelle serait la première étape ?
  • Quels défis potentiels prévoyez-vous ?

Selon vous, qu’est-ce qui est important pour faire participer les jeunes à l’action d’adaptation ?

  • Réfléchissez à ce dont vous auriez besoin pour que d’autres jeunes et vous puissiez vous engager dans des actions d’adaptation au climat dans votre communauté ou votre pays. Pouvez-vous dresser la liste de ces besoins ? Comment pourriez-vous accéder à ce dont vous avez besoin ?