Module 2 | Comprendre: Les bases de la vulnérabilité et de l'adaptation au changement climatique
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Module 2

Comprendre: Les bases de la vulnérabilité et de l'adaptation au changement climatique

Introduction: Ce module aborde la question de la vulnérabilité et souligne l’impact du changement climatique en Afrique.

Il explique ce qu’est l’adaptation au changement climatique et cite quelles sont les options d’adaptation disponibles. Il fournit également des informations sur la manière de répondre à la crise climatique grâce à de bonnes pratiques d’adaptation communautaires et dirigées localement.

Que vais-je apprendre ?

À la fin du module :

  • Vous saurez expliquer les causes de vulnérabilité.
  • Vous comprendrez ce qu’est l’adaptation au changement climatique et connaitrez les différentes options d’adaptation.
  • Vous aurez acquis davantage de connaissances sur les démarches d’adaptation communautaires et dirigées localement ainsi que sur les principes qui les sous-tendent.
  • Vous comprendrez la valeur et le rôle des solutions fondées sur la nature dans les actions d’adaptation au changement climatique.

L’infographie ci-dessous fournit un résumé du contenu clé de ce module:

 

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Échauffement

Échauffement

L'échauffement est le point de départ. Il offre une vue d'ensemble des concepts clés du module, sur la base des dernières recherches et des meilleures pratiques. Il met en évidence les outils que vous pouvez utiliser pour appliquer ce que vous avez appris et développer vos compétences en matière de leadership.

Le changement climatique affecte plus durement les pauvres

Le changement climatique est l’une des principales menaces à la quête d’un monde d’espoir, de tolérance et de justice sociale dans lequel la pauvreté a été vaincue et chacun et chacune jouit de la dignité et la sécurité. Le changement climatique rend déjà la vie des plus pauvres de plus en plus difficile.

En 2022, la planète a subi des conditions climatiques extrêmes record. D’importantes inondations, de gigantesques incendies, de longues canicules et des sécheresses ont sévi sur tous les continents. L’Afrique y est particulièrement vulnérable. Entre 2020 et 2022, plus de 52 millions de personnes (environ 4 % de la population africaine) ont été directement affectées par la sécheresse et les inondations.1 Les températures augmentent aux quatre coins du continent, qui se réchauffe plus vite que la moyenne mondiale, autant sur terre que sur mer.

D’ici 2030, on s’attend à ce que le changement climatique ait un impact important sur la pauvreté, notamment en faisant augmenter les prix des aliments et en entraînant une réduction de la production agricole en Afrique et en Asie du Sud. La Banque mondiale estime que même en cas de développement efficace, inclusif et tenant compte du climat, le changement climatique fera augmenter la pauvreté chez 3 à 16 millions de personnes d’ici à 2030. Pis, en cas de retard d’un développement inclusif et intelligent face au climat, la pauvreté pourrait augmenter chez 32 à 132 millions de personnes.

On s’attend également à ce que le changement climatique affecte la santé dans toutes les régions.  L’ampleur de cet impact dépendra des choix de développement des gouvernements.


Comprendre la vulnérabilité au changement climatique

La Vulnérabilité renvoie à des « Conditions déterminées par des facteurs ou processus physiques, sociaux, économiques ou environnementaux qui accentuent la sensibilité d’une collectivité aux conséquences des aléas. » Ces facteurs incluent notamment les revenus, le niveau d’éducation, le lieu de vie et l’accès à un hébergement ou à des soins de santé.

La vulnérabilité a un impact sur le degré d’adaptation au changement climatique des individus et des écosystèmes.
La vulnérabilité dépend de l’exposition, de la sensibilité et des capacités d’adaptation (voir figure 1).

Figure 1 : La vulnérabilité dépend de l’exposition, de la sensibilité et des capacités d’adaptation. Source : National Park Service, 2022.

Les trois composants de la vulnérabilité sont exposés ci-dessous.

L’exposition

D’après le GIEC, l’Exposition représente la « Présence de personnes, de moyens de subsistance, d’espèces ou d’écosystèmes, de ressources et de services environnementaux, d’éléments d’infrastructure ou de biens économiques, sociaux ou culturels dans un lieu susceptible de subir des dommages. »6 En résumé, il s’agit du degré auquel les personnes ou les systèmes subissent, ou sont susceptibles de subir, les effets du changement climatique.

Pour mieux le concevoir, pensez à une maison au bord d’une rivière sujette à inondations lors de fortes pluies. La maison comporte une forte exposition aux inondations.

Figure 2: Explication de l’exposition : la maison se situe dans un lieu exposé aux inondations.
Source: EAUFRANCE, sans date.7

La sensibilité

La sensibilité est le « Degré auquel un système ou une espèce est influencée, positivement ou négativement, par la variabilité du climat ou les changements climatiques. ».

Pour mieux le concevoir, pensez à nouveau à la maison au bord de la rivière. Si elle a été construite avec des matériaux de mauvaise qualité, ses chances d’être endommagées par les inondations seront plus grandes, elle comporte une plus grande sensibilité.

Figure 3: La sensibilité de la maison dépend du type de matériaux utilisés pour la construire.
Source: EAUFRANCE, sans date.

La capacité d'adaptation

La capacité d’adaptation est la « Faculté d’ajustement des systèmes, des institutions, des êtres humains et d’autres organismes, leur permettant de se prémunir contre d’éventuels dommages, de tirer parti des opportunités ou de réagir aux conséquences. »10 Il s’agit de la capacité des systèmes sociaux à : (a) s’ajuster afin de répondre mieux aux risques associés au changement climatique, et (b) tirer des enseignements et à s’adapter à un désastre ou à un choc.

Pour poursuivre avec notre exemple : si les propriétaires décident de déplacer leur maison plus haut et plus loin de la rivière, ils augmentent leur capacité d’adaptation.

Figure 4: La maison n’est pas plus exposée aux inondations parce qu’elle est éloignée de la rive et construite sur un terrain plus élevé

Comment déterminer le risque lié au changement climatique

La vulnérabilité a un impact sur le risque lié au changement climatique subi par les communautés et les pays concernés. La figure 5 illustre les interactions entre un aléa climatique (par exemple une inondation), la vulnérabilité et l’exposition, et par conséquent, le risque lié au changement climatique.

Figure 5: Représentation du risque lié au changement climatique en fonction des aléas, de l’exposition et de la vulnérabilité, à partir de de la définition du risque du GIEC (SREX). Source : Viner et al., 2020.

Les injustices du changement climatique

Les pays émettant généralement peu de gaz à effet de serre (GES), et les populations les plus pauvres, ont moins contribué à la crise climatique mais sont plus vulnérables à son impact. C’est une donnée fondamentale, au cœur de la lutte pour une justice climatique.

Le changement climatique a déjà un impact négatif au niveau mondial. Comme vous l’avez appris dans le module 1, on s’attend à ce que le changement climatique mène à une baisse de la productivité agricole, à des difficultés d’accès à l’eau et à une augmentation des épisodes climatiques extrêmes. Pourtant, ces effets ne seront pas également répartis sur la planète.

L’impact du changement climatique sur les différents pays dépend de leur vulnérabilité. La figure 6 illustre les différents niveaux de vulnérabilité au changement climatique. Vous constaterez que l’Afrique y est très vulnérable.

Figure 6: Représentation des pays les plus vulnérables au changement climatique. Source : University of Notre Dame, 2022.

 

La figure 7 illustre le classement par pays de l’Index de développement humain, un outil montrant le niveau de développement selon l’espérance de vie, le niveau d’éducation et le niveau de vie. Mieux le pays est classé, plus élevé est son niveau de développement humain. Comme vous pouvez le constater, un bon nombre de pays comprenant un faible niveau de développement (bleu foncé) sont plus vulnérables au changement climatique.

Figure 7: Carte des Index de développement humain (IDH) par pays en fonction de leur IDH. Source : Our World in Data, 2021.

Avec la figure 8, vous constaterez que les pays les moins développés, les plus vulnérables au changement climatique, sont généralement les plus faibles émetteurs de GES.

Figure 8: Émissions de dioxyde de carbone par habitant en 2021. Source : Our World in Data, 2022.

L’Afrique est vulnérable, et sujette aux risques climatiques extrêmes.

L’Afrique est l’un des continents les plus vulnérables au changement et à la variabilité climatiques, dont les conséquences sont encore aggravées par la convergence de plusieurs facteurs tels que le sous-développement, les conflits et la rareté des ressources.

Le changement climatique est déjà porteur de risques systémiques pour les économies du continent Africain, notamment, pour les investissements dans les infrastructures, les réseaux d’eau et d’alimentation, la santé publique, l’agriculture et les moyens de subsistance. Les risques liés au changement climatique menacent, en effet, de défaire les difficiles avancées obtenues sur le continent en termes de développement, et d’annuler des décennies d’avancées économiques.

Une convergence de facteurs rendant l’Afrique très vulnérable

Qu’est-ce qui rend l’Afrique vulnérable ? Il existe de nombreux facteurs. Par exemple, le taux de pauvreté est élevé parmi les millions de petits exploitants et un grand nombre de personnes vivant dans des habitats informels urbains avec un accès limité aux services de base. En même temps, tout un pan de l’Afrique, en particulier les régions sèches qui couvrent trois cinquièmes du continent, se réchauffe deux fois plus vite que la moyenne, mettant en danger un milliard de personnes .

Une grande partie du réseau fluvial du comté d’Isiolo au Kenya s’étant asséché lors de la sécheresse de 2017, les populations vivant du pastoralisme dans le bassin de l’Ewaso Ngiro ont dû creuser dans le lit de la rivière pour trouver de Boîtes à outil pour les jeunes sur le leadership & l’adaptation – Module 2 17 l’eau. Crédit : Denis Onyodi/KRCS.

On estime que le changement climatique causera une perte annuelle de 2 à 4 % du Produit intérieur brut (mesure nationale de revenus) en Afrique d’ici 2040. Les populations pauvres, les femmes et les personnes marginalisées seront les premiers à en souffrir.

Même si les efforts internationaux d’atténuation permettent de maintenir le réchauffement en- dessous des 2 °C, on s’attend à ce que le continent africain subisse des coûts d’adaptation au changement climatique de 50 milliards de dollars 15 par an d’ici 2050.  

En plus de ces défis, le changement climatique entraine de nouvelles menaces, telles que :

  • La disparition d’espèces animales et la dégradation ou la perte irréversible d’écosystèmes et de leurs bénéfices : eau douce, écosystèmes terrestres ou océaniques.
  • Des risques pour la sécurité alimentaire, de malnutrition et la perte de moyens de subsistance dus à la baisse de la production alimentaire agricole, piscicole ou d’élevage.
  • Des risques envers la santé des écosystèmes marins et les moyens de subsistance des communautés côtières.
  • L’augmentation de la mortalité et de la morbidité humaine due à l’élévation des températures et l’augmentation des maladies infectieuses.
  • La baisse des revenus et de la croissance, et l’augmentation des inégalités et du taux de pauvreté.
  • L’augmentation des risques pour la sécurité hydrique et énergétique en raison des sécheresses et des canicules.

La figure 9 illustre quelques-uns des effets du changement climatique déjà observés sur les systèmes économiques et sociaux africains.

Figure 9: Effets actuels et potentiels et vulnérabilités du continent africain. Source : Centre d’études stratégiques de l’Afrique, 2016

Les régions d’Afrique sont impactées différemment

Si l’ensemble du continent devrait être affecté par la crise climatique, certaines régions le seront plus que d’autres à cause de leur niveau de vulnérabilité et leur capacité d’adaptation. Les pays susceptibles d’être le plus affectés se situent généralement en Afrique de l’ouest, de l’est et du sud.

Le tableau 1 illustre comment l’Afrique va être exposée à différents risques climatiques extrêmes.

Température

  • Les températures annuelles moyennes augmentent de 0,2 °C à 0,5 °C par décennie.
  • Tous les scénarios principaux d’évolution des émissions prévoient que l’augmentation globale des températures de 1,5 °C au-dessus des niveaux préindustriels sera probablement dépassée lors de la prochaine décennie. D’ici le milieu du siècle, tous les scénarios, saufs les plus optimistes, prévoient une augmentation des températures supérieure à 2 °C.
  • Les scénarios les plus pessimistes prévoient une très forte probabilité de dépassement des 3 °C d’ici 2100, sauf en Afrique centrale où il l’on prévoit d’atteindre 2,5 °C.
  • Une modélisation prévoit que le nombre de jours dépassant les 35 °C augmentera de 20 à 160 jours par an, selon le scénario et la région.
  • Le nombre de jours comportant des températures potentiellement mortelles, dépassant les 40 °C augmentera de 10 à 140 jours par an, selon le scénario et la région.

Résumé 
Les vagues de chaleur et les épisodes de stress thermique seront en très forte augmentation, d’après les scénarios les plus pessimistes.

Précipitations

  • La fréquence et l’intensité des épisodes de fortes précipitations devraient augmenter presque partout en Afrique et causer toujours plus d’inondations.
  • Les observations varient mais attestent déjà dans de nombreuses régions une tendance à l’assèchement, particulièrement dans certaines régions d’Afrique du nord, du sud-ouest et du centre. D’après les projections, cette tendance devrait se poursuivre.
  • Les observations d’inondations fluviales ont été de plus en plus nombreuses ces dernières décennies. Les résultats des projections varient selon le scénario et la région. Ils suggèrent que les actuelles crues centennales pourraient dorénavant survenir tous les 40 ans selon les scénarios les plus optimistes, tous les 20 ans selon les scénarios les plus pessimistes.
  • La mousson ouest-africaine semble survenir plus tard dans l’année, et les pluies sont plus intenses et irrégulières.

Sécheresse
Les épisodes de sécheresse devraient augmenter partout en Afrique, sauf au nord de l’Afrique de l’Est et dans la Corne de l’Afrique.

Aridité
Les observations et modélisations suggèrent une augmentation de l’aridité en Afrique du Nord, en Afrique australe de l’est et de l’ouest et à Madagascar.

Summary
Le total des précipitations reste pratiquement inchangé, mais on s’attend à une augmentation des précipitations lors des épisodes extrêmes dans la plupart des régions. Les effets de cette augmentation des précipitations doivent être pris en considération en même temps que l’augmentation des températures. En général, la majorité du continent s’oriente vers des conditions climatiques de plus en plus sèches, avec davantage d’épisodes de sécheresse, mais aussi davantage d’inondations.

Impact sur les océans

Le niveau de la mer en Afrique augmente légèrement plus vite que la moyenne mondiale (bien qu’un peu moins dans certaines parties de l’océan Indien). Il continuera très certainement d’augmenter de 0,4 à 0,5 m d’ici 2100 d’après les scénarios les plus optimistes, et de 0,8 à 0,9 m d’après les scénarios les plus pessimistes.

Température des océans
Les épisodes de vague de chaleur océanique devraient continuer à se multiplier et à gagner en intensité, particulièrement autour de la Corne de l’Afrique.

Cyclones
La fréquence des cyclones pourrait diminuer, mais les événements de haute intensité deviendront plus fréquents, souvent associés à de très fortes précipitations.

Inondations côtières
Les projections prévoient que les inondations centennales actuelles pourraient survenir tous les 10 ou 20 ans d’ici 2050, et tous les 5 ans ou même tous les ans d’ici 2100, même avec un réchauffement modéré.

Incendies
Ils devraient augmenter en Afrique extratropicale.

Résumé
Le niveau de la mer ainsi que les vagues de chaleur océaniques devraient continuer à augmenter. La fréquence des cyclones pourrait diminuer, mais les cyclones de haute intensité seront plus courants, accompagnés d’inondations fréquentes.

Comme vous pouvez le constater sur la Figure 10, selon un scénario « optimiste » de réchauffement, le risque et la vulnérabilité au changement climatique augmenteront dans de nombreux pays africains d’ici 2050. Selon un scénario « pessimiste », ce sera le cas dans l’ensemble des pays africains.

Figure 10: Évolution du risque et de l’écart de vulnérabilité au changement climatique en Afrique selon des scénarios de réchauffement optimiste et pessimiste. Source: adaptation de Throw et al., 2022.

Comment l’Afrique peut-elle s’adapter au changement climatique ?

Afin de faire face aux impacts du changement climatique, l’Afrique doit s’adapter. Cette adaptation implique des actions de soutien aux ménages, aux communautés et aux pays qui subiront les effets du changement climatique. Ces actions permettent de contribuer aux moyens de subsistance, augmenter les revenus et garantir un niveau de bien-être même quand les risques liés au changement climatique augmentent. Par exemple, le recours à des variétés de maïs résistant à la sécheresse se généralise dans de nombreux pays d’Afrique de l’Est, et a permis aux agriculteurs de produire en quantités convenables même en cas de sécheresse.

« L’impact du changement climatique affectera les pays les plus pauvres, et notamment des pays africains, de manière disproportionnée. Les populations pauvres se retrouvent déjà les premières affectées par la pollution, les catastrophes naturelles et la dégradation des ressources et des terres. Pour elles, s’adapter c’est simplement survivre. »

– L’ancien Secrétaire-général de l’ONU Kofi Annan

L’ancien Secrétaire-général de l’ONU Kofi Annan devant la douzième Conférence des Parties à la CCNUCC, Boîtes à outil pour les jeunes sur le leadership & l’adaptation – Module 2 22 Nairobi, Kenya, 15 novembre 2006.

L’adaptation implique l’ajustement au changement climatique

Comme vous l’avez appris au module 1, l’adaptation implique des actions permettant de faire face aux impacts présents et futurs du changement climatique. Il s’agit d’un  « processus d’ajustement au climat actuel ou attendu et à ses effets », d’après le GIEC.

L’adaptation implique de décider comment faire face au changement climatique. Elle comprend des décisions politiques de la part des gouvernements et des organisations visant à prévoir au mieux l’adaptation aux effets du climat. Par exemple, les communautés côtières exposées au risque de montée des eaux peuvent construire des digues afin de contenir l’océan et l’érosion.

Des hommes travaillent à la construction d’une digue de sacs de sable pour contenir l’érosion, sur une plage d’Ihuru, un atoll des Maldives. Crédit : Alain Schroeder/Climate Visuals.

 

Dans le village Fulani de Hore Mondji, au sud de la Mauritanie sur les berges du fleuve Sénégal, une coopérative de femmes recourt à l’énergie solaire pour exploiter un forage acheminant l’eau vers le jardin du marché. Crédit : Raphael Pouget/Climate Visuals Countdown.

Le tableau 1 répertorie quelques-uns des impacts du changement climatique et de possibles stratégies d’adaptation. Il est également important de réfléchir aux potentielles conséquences imprévues de ces stratégies.

Tableau 1: Effets du climat et stratégies d’adaptation pouvant impliquer des conséquences imprévues.

Les stratégies d’adaptation ne sont pas toujours faciles à appliquer, ou peuvent être couteuses. Parmi les principales difficultés d’adaptation, on compte la complexité et le cout. L’adaptation implique des compromis dus à la rareté des ressources.

Dans certains cas, l’adaptation peut également avoir des effets négatifs. Par exemple, les digues n’empêchent pas la montée des eaux. Elles se contentent de la contenir. La construction de digues dans une région peut déplacer le problème de la montée des eaux vers une autre région côtière.

Si l’adaptation est une des manières les plus efficaces de faire face aux risques liés au changement climatique, il arrive que ces risques soient trop importants. Lorsque les actions d’adaptation ne sont plus assez efficaces pour protéger les communautés et les sociétés, on parle de limite d’adaptation.

La maladaptation survient lorsque l’adaptation échoue

Il arrive que les actions visant à aider les communautés et les sociétés à s’adapter se révèlent inefficaces. Elles peuvent s’avérer contre-productives et rendre les communautés plus vulnérables aux risques liés au changement climatique en augmentant leur vulnérabilité ou en diminuant leurs capacités d’adaptation. On parle de maladaptation.

Les actions d’adaptation peuvent comporter un risque faible ou élevé de maladaptation. Le tableau 3 illustre certaines actions d’adaptation à risque faible ou élevé.

Tableau 2 : Exemples d’actions présentant un risque faible ou élevé de maladaptation (adapté de Barnett et O’Neill, 2013 ).

Trois types clés d’actions d’adaptation

Il existe trois catégories principales d’actions d’adaptation selon le GIEC : sociale, institutionnelle et physique. Ces catégories doivent être considérées comme liées plutôt que distinctes. Elles sont souvent mises en œuvre simultanément. Les exemples ci-dessous peuvent relever de différentes catégories.

1. L’adaptation sociale comprend les actions comportementales, éducatives et informatives telles que:

  • La cartographie des aléas et des vulnérabilités
  • Les techniques de conservation des terres et des eaux
  • Les pratiques agricoles
  • La diversification des moyens de subsistance
  • Les campagnes de communication sur le changement climatique.
Le projet Growing is Learning de CARE en Tanzanie aide les agricultrices à augmenter leur productivité, leurs revenus et à Boîtes à outil pour les jeunes sur le leadership & l’adaptation – Module 2 26 améliorer l’alimentation de leurs familles. Crédit : Vanessa Mwingira/CARE.

2. L’adaptation institutionnelle comprend les évolutions politiques et économiques telles que :

  • des plans locaux de développement qui prévoient une adaptation
  • des lois qui prévoient des zones inconstructibles dans les zones inondables
  • la définition de zones de protection des forêts afin de préserver les sources d’eau dans les régions sujettes à pénuries
  • les stratégies nationales ou régionales envers le changement climatique
  • l’intégration de l’adaptation dans les politiques sectorielles
  • des incitations financières, y compris les impôts et subventions.
Présentation des plans d’adaptation communautaire. Crédit : Johanna Mitscherlich/CARE.

3. L’adaptation physique comprend les modifications de construction via les services technologiques et écosystémiques. Par exemple :

  • les infrastructures résilientes au climat telles que des revêtements routiers de qualité résistant à de fortes températures, ainsi que des édifices ou des abris résistant aux tempêtes
  •  les technologies traditionnelles telles que les jardins flottants
  • les maisons flottantes
  • les corridors écologiques
  • les banques alimentaires et la distribution des surplus alimentaires
Clare Mukankusi est sélectionneuse de haricots à Kawanda, en Ouganda. Elle dirige les efforts de sélection de haricots résistants à la sécheresse, un exemple d’action d’adaptation physique. Crédit : CIAT/Georgina Smith.

Placer les communautés au cœur de l’adaptation

Les individus et les communautés en première ligne du changement climatique sont souvent les plus actives et les plus innovantes dans l’élaboration de solutions d’adaptation. Pourtant, ils manquent trop souvent de ressources et de capacités d’action leur permettant de mettre en œuvre ces actions de manière efficace. Les efforts d’adaptation doivent placer les communautés au centre de l’action.

Adaptation communautaire

Les actions d’adaptation communautaire visent à améliorer les capacités des communautés et des individus à s’adapter au changement climatique. Cette approche se focalise sur la constitution des capacités d’adaptation des personnes les plus pauvres et les plus marginalisées.

Dans le cadre des initiatives d’adaptation communautaire, les organisations, les gouvernements et d’autres acteurs aident les communautés à agir et à opérer des changements positifs dans leur quotidien. Par exemple, les communautés peuvent être aidées à changer leur période de semis afin de mieux s’adapter aux évolutions des régimes de pluie, ou de construire des maisons plus résistantes aux cyclones de forte intensité.

L’adaptation communautaire peut également s’intéresser à la préservation des systèmes naturels. Par exemple, de nombreuses communautés peuvent collaborer dans le but d’assurer la protection et la conservation d’un bassin fluvial

L’adaptation communautaire vise à :

1. Créer des stratégies d’adaptation avec les communautés et d’autres acteurs locaux afin d’améliorer l’adoption et le maintien durable des processus d’adaptation, ainsi qu’un fort sentiment d’appartenance à la communauté.

2. Améliorer la sensibilisation et la compréhension des communautés du changement et de l’incertitude climatiques afin d’élaborer des plans d’adaptation et de contribuer à une prise de décision flexible et adaptée au contexte.

3. Intégrer davantage de connaissances et de compréhension dans les structures communautaires existantes, renforcer ces structures ainsi que leurs mécanismes institutionnels.

Les initiatives d’adaptation communautaire peuvent être intégrées dans des projets sectoriels ou être appliquées en tant que projets autonomes. Bien que l’adaptation communautaire se concentre sur les communautés, les approches d’adaptation communautaire n’agissent pas exclusivement au niveau de la communauté. L’adaptation communautaire est en quelque sorte un processus « mené par la communauté » qui vient soutenir une démarche fondée sur le droit. Cette démarche se fonde sur l’interconnectivité entre l’économie, l’écologie et l’administration communautaires, en soutenant leurs interactions au plus haut niveau.

Quatre stratégies interconnectées d’adaptation communautaire

Afin de construire une capacité d’adaptation, le processus d’adaptation communautaire doit incorporer quatre stratégies interconnectées, représentées à la figure 11.

Figure 11 : Cadre d’adaptation communautaire de CARE comprenant quatre stratégies interconnectées. Source : CARE, 2014.

1. Promouvoir des moyens de subsistance résilients au climat

Les moyens de subsistance résilients au climat sont ceux qui sont moins sensibles au changement climatique. Afin de soutenir le développement de moyens de subsistance résilients au climat, l’adaptation communautaire peut par exemple promouvoir de nouvelles techniques agricoles qui permettent d’accroître l’humidité des sols ou à développer l’usage de semences résistantes à la sécheresse dans les zones les plus sèches.

Agriculture intelligente face au climat et résistante aux chocs climatiques, au Zimbabwe. Crédit : Pauline Hurungudo/CARE.

2. Promouvoir la réduction des risques de catastrophe

La réduction des risques de catastrophe (RRC) comprend toute activité pouvant aider à réduire l’impact des catastrophes, en particulier pour les foyers et les individus vulnérables. Elle comprend des mesures de prévention, de préparation, de réaction et de réhabilitation telles que les la planification d’urgence, la construction de lieux de stockage alimentaire, l’information aux communautés sur les lieux sûrs à rejoindre en cas d’urgence et l’élaboration de systèmes d’alerte rapide. L’adaptation au changement climatique et la réduction des risques de catastrophe sont étroitement liées : elles s’intéressent toutes deux aux aléas climatiques.

L’adaptation au changement climatique répond aux effets graduels et additionnels du changement climatique tels que la montée des eaux ou l’augmentation des températures, alors que la RRC peut s’intéresser aux aléas non climatiques tels que les tremblements de terre.

Mariamo Humberto, 16 ans, chez elle à Beira, Mozambique, après les destructions causées par le cyclone Idai en 2019. Crédit : Josh Estey/CARE.

3. Constituer des capacités locales d’adaptation et d’organisation

Les capacités locales d’adaptation et d’organisation comprennent les capacités de développement des organisations locales de la société civile (OSC) et des institutions gouvernementales afin qu’elles contribuent au mieux aux efforts d’adaptation des communautés. Celles-ci peuvent comprendre le développement de plans d’adaptation locale et de contingence ainsi que de formations sur le changement climatique à destination des autorités et des OSC.

Animation de dialogue sur les techniques agricoles résilientes au climat dans la communauté de Muchava, district de Homoine, Maxixe (Mozambique), dans le cadre de la Southern African Nutrition Initiative. Crédit : Tanja Kisslinger/CARE.

4. Répondre aux causes sous-jacentes de vulnérabilité

Les causes sous-jacentes de vulnérabilité peuvent être la pauvreté, la mauvaise gouvernance, la dégradation de l’environnement, un accès et une gestion inégalitaires des ressources, un accès limité aux services de base ou des inégalités de genre, selon le contexte. Ces causes peuvent être traitées par des activités de plaidoyer, la mobilisation sociale ou d’autres méthodes.

Adaptation dirigée localement

Si l’adaptation communautaire représente un soutien aux communautés, l’adaptation dirigée localement (ADL) vise à confier aux institutions et aux communautés locales la gestion des actions qui les concernent.

Elle comprend huit principes, élaborés en 2021 (voir figure 12). Ceux-ci ont été élaborés par la Commission globale pour l’adaptation (GCA), l’Institut international pour l’environnement et le développement (IIED), l’Institut des ressources mondiales (WRI) et le Centre international du changement climatique et du développement (ICCCAD).

Figure 12: Principes de l’Adaptation dirigée localement. Source : IIED, 2021.

Différences entre l’adaptation communautaire et l’adaptation dirigée localement

L’Adaptation communautaire représente l’ensemble des activités d’adaptation au changement climatique élaborées en collaboration avec les communautés à risque et visant à sensibiliser au niveau local et à promouvoir des solutions adaptées et durables aux conditions climatiques actuelles et futures.

L’Adaptation dirigée localement fait référence aux mesures d’adaptation climatique pour lesquelles les communautés locales, les organisations communautaires, les groupements citoyens, les autorités locales et les entités privées locales au niveau administratif le plus bas sont intégrées en tant que décisionnaires des actions les concernant (Institut des ressources mondiales).


Solutions d’adaptation fondées sur la nature

Combiner des solutions fondées sur la nature et des démarches d’adaptation communautaire est indispensable à la constitution de la résilience des écosystèmes dont les communautés pauvres dépendent pour leur subsistance.

Qu’est-ce qu’une solution fondée sur la nature ?

Les solutions fondées sur la nature contribuent à l’adaptation et à l’atténuation du changement climatique en recourant aux systèmes et processus naturels de restauration des écosystèmes, de conservation de la biodiversité et de maintien des moyens de subsistance. Il s’agit d’actions qui donnent la priorité aux écosystèmes et à la biodiversité. Elles sont conçues et mises en œuvre avec l’implication et l’accord des communautés locales et des peuples autochtones.

Il s’agit par exemple de planter des arbres, restaurer des zones humides, protéger les mangroves ou encore adopter des pratiques agricoles régénératives.


La figure 13 illustre ce qu’est une solution fondée sur la nature. 

Figure 13: Concept d’adaptation fondée sur la nature. Source : UICN, 2020

Qu’est-ce qu’un écosystème ?

Un écosystème est un complexe dynamique constitué de plantes, d’animaux et de microorganismes ainsi que d’un environnement non vivant qui interagissent en tant qu’unité fonctionnelle. Les humains font partie intégrante des écosystèmes.

Figure 14: Un écosytème « riche ». Source : Projet Pangolin.

À quoi ressemblent les solutions d’adaptation fondées sur la nature ?

Les solutions fondées sur la nature peuvent comprendre la protection et la restauration des forêts, des rivières, des zones humides côtières, des mangroves et des marécages. La figure 14 illustre ces solutions et les bénéfices associés.

Figure 15: Comment les différentes solutions fondées sur la nature peuvent se combiner au travers des paysages pour contribuer à la résilience. Source: Global Commission on Adaptation, 2019.

Le rôle des services d’information sur le climat

Lorsque les communautés ont accès à des informations précises sur la météo et le climat, cela contribue à leurs capacités d’adaptation. Par exemple, lorsqu’ils ont accès à des données et des analyses précises, qualitatives et adaptées à leurs besoins, les agriculteurs peuvent planifier les périodes et les types de plantation. Les entités décisionnaires telles que les ministères et les représentants politiques locaux peuvent également s’appuyer sur ces informations afin de prendre des décisions bien informées. Par exemple, où fournir une assistance alimentaire, comment concevoir des politiques face au changement climatique… De même, si les populations ont connaissance d’épisodes climatiques extrêmes, elles peuvent alors mieux les anticiper.

Plus largement, les services d’information climatique (Climate Information Services) permettent de collecter, analyser, rassembler et distribuer les données climatiques se rapportant à des variables telles que les températures, les précipitations, les vents, l’humidité des sols, les conditions océaniques et les indicateurs climatiques extrêmes à destination de différentes entités afin que celles-ci puissent prendre des décisions éclairées.

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Les vagues de chaleur

Les vagues de chaleur

Vague de chaleur vous permettra d'approfondir votre compréhension. Vous trouverez des liens vers des recherches scientifiques, des publications importantes et des outils permettant d'explorer et d'appliquer les concepts clés.

Comprendre les aléas climatiques, les vulnérabilités et leurs impacts en Afrique

EXPLOREZ les outils fournis par l’Atlas interactif du GIEC (en anglais), l’outil ThinkHazard et l’INFORM sur le changement climatique (en anglais) et identifiez quatre ou cinq aléas et vulnérabilités climatiques. Vous y apprendrez à reconnaitre différents types d’aléas et de vulnérabilités, qui sont des risques déterminants fondés sur ces aléas. Vous pourrez également explorer les disparités géographiques de ces aléas et vulnérabilités.

INFORMEZ-VOUS des dernières tendances d’adaptation au changement climatique en consultant le rapport State and Trends in Adaptation 2022 Report: Africa du Global Center on Adaptation (en anglais) :

INFORMEZ-VOUS des effets du changement climatique dans différentes régions d’Afrique grâce au Climate Action Tracker (En anglais). Cet outil indique les différents niveaux d’impact du réchauffement climatique sur le continent et leurs manifestations visibles à travers les différents risques liés au changement climatique.

INFORMEZ-VOUS sur les différentes vulnérabilités du changement climatique en Ouganda. (En anglais) Vous apprendrez comment le changement climatique crée différents types de vulnérabilités chez différentes populations, et comment il affecte leur quotidien.

LISEZ ce chapitre (en anglais) du 4e rapport d’analyse du GIEC sur l’impact du changement climatique et des moyens d’adaptation en Afrique. Vous y trouverez différentes options proposées aux pays et aux communautés africaines.

LISEZ ce résumé (en anglais) des initiatives régionales d’adaptation au changement climatique en Afrique.

LISEZ cette explication (en anglais) de la différence entre adaptation et atténuation et apprenez à connaitre les caractéristiques de l’atténuation et de l’adaptation selon le contexte.


Maladaptation

INFORMEZ-VOUS sur la maladaptation avec cet article. Vous y trouverez les différentes définitions et causes de maladaptation. Il existe également différents exemples de maladaptation survenue dans différents contexte et régions du monde.

APPRENEZ quelques principes de base pour éviter la maladaptation (en anglais).


Adaptation communautaire

APPRENEZ le cadre de l’adaptation communautaire (en anglais), où vous apprendrez :

  • Ce qu’est l’adaptation au changement climatique (ACC) et pourquoi nous devons multiplier les actions d’adaptation
  • L’importance des démarches d’adaptation dirigées localement, y compris l’adaptation communautaire, et prenant en compte le genre et les écosystèmes
  • À quoi ressemble l’adaptation communautaire en pratique

Adaptation dirigée localement

INFORMEZ-VOUS sur les principes d’Adaptation communautaire (En anglais). Ceux-ci mettent l’accent sur, par exemple, le déplacement le plus bas possible des processus de prise de décision, la lutte contre les inégalités structurelles subies par les femmes, les jeunes, les enfants, les personnes handicapées et les personnes âgées, l’importance du financement, et la constitution d’une meilleure compréhension des risques climatiques.

REGARDEZ ces vidéos (en anglais) afin de mieux comprendre les principes de l’ADL.

(a) Youth Adaptation Dialogue: Role of universities and students in Locally Led Adaptation (1:06:19) Cette vidéo est un enregistrement d’un webinaire où de jeunes participants discutent de l’adaptation dirigée localement. Elle vous servira d’introduction aux principes de l’adaptation dirigée localement tout en mettant l’accent sur le rôle des jeunes dans sa réalisation.. ncing it. 

(b) Anchoring Event: Locally Led Adaptation (1:59:16). Dans cette vidéo, qui est aussi l’enregistrement d’un webinaire, vous apprendrez l’importance de la collaboration et du financement internationaux dans la mise en place de l’adaptation dirigée localement. Vous entendrez des témoignages sur l’adaptation dirigée localement et sur la mise en place de ses principes, par des personnes y ayant recours. 


Solutions fondées sur la nature

LISEZ le rapport Waterways to Resilience du WWF. Avec l’augmentation de l’intérêt pour les solutions fondées sur la nature, ce rapport s’intéresse aux témoignages, d’Afrique ou d’ailleurs, se rapportant à la capacité de répondre efficacement à cinq défis liés à l’eau : la rareté, la dégradation qualitative, le risque d’inondation, les inondations urbaines et des eaux de ruissellement et l’érosion et les inondations côtières.


Check-list des bonnes pratiques de l’adaptation

CONSULTEZ la Check-list des bonnes pratiques de l’adaptation (BPA) (en anglais), un guide d’actions et de critères qui aident à garantir des résultats d’adaptation qualitatifs, impactants et durables en matière de résilience climatique des populations les plus vulnérables. Les neuf pratiques de la check-list des BPA définissent l’éventail des domaines d’activités nécessaires à l’adaptation au changement climatique.


Service d’information sur le climat

CONSULTEZ le rapport CARE CIS (en anglais), qui présente un résumé des engagements de CARE envers le travail de CIS en Afrique et en Asie en faveur de la prise de décision en matière agricole et de systèmes d’alerte et d’action rapides visant à assurer la résilience climatique parmi les communautés vulnérables au climat.

INFORMEZ-VOUS sur les Service d’information sur le climat et comment ils contribuent à améliorer la résilience climatique, ainsi que comment mettre en œuvre les programmes des CIS grâce à ce cours en ligne : Basics of Climate Information Services (En anglais).

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Pour en savoir plus

Pour en savoir plus

Pour en savoir plus est l'endroit idéal pour s'inspirer. Lisez des études de cas, regardez des vidéos et écoutez des podcasts sur les jeunes leaders climatiques pour vous motiver à mener vos propres actions de lutte contre le changement climatique !

Étude de cas

Planification de scénarios participatifs en Éthiopie

En 2020 et 2021, la Planification de scénarios participatifs (PSP) (en anglais) a permis aux participants de se préparer aux inondations, et d’anticiper le stockage de ressources. CARE Éthiopie encourage la PSP par l’intermédiaire de nombreux projets, cette démarche faisant office de pont entre les données techniques de l’Agence nationale éthiopienne de la météorologie et les prévisions nationales et régionales, et les reporte au niveau local en les combinant avec les prévisions autochtones et les systèmes d’information.

Planification de scénarios participatifs en Éthiopie. Crédit : CARE/World Vision.

Là où il pleut

Ce projet CARE (en anglais) a interrogé 1300 foyers dans huit pays (Guatemala, Pérou, Ghana, Tanzanie, Bangladesh, Inde, Thaïlande et Vietnam), impliquant des populations déjà majoritairement conscientes des changements climatiques actuellement visibles par l’instabilité des précipitations. Dans sept des huit pays, plus de 80 % (parfois même 90 %) des personnes percevaient au moins un changement ayant trait à la période, la qualité, la quantité et la prévisibilité générale des précipitations. Ces changements comprenaient un retard ou un raccourcissement de la saison des pluies, une diminution du total annuel de jours de pluie, une multiplication des épisodes de fortes précipitations ainsi quedes périodes sans précipitations survenant pendant la saison des pluies. Sur huit sites d’investigation, les foyers dont les moyens de subsistance dépendaient principalement de l’agriculture ont fait état d’un impact négatif de l’irrégularité des précipitations sur la production et la consommation alimentaires.

Pas de vie sans eau : étude de cas au Zimbabwe

Cette étude de cas (en anglais) met en avant les expériences des communautés en matière de changement climatique, ainsi que ses effets sur la disponibilité de l’eau. Elle décrit également les travaux réalisés dans le cadre d’un projet de soutien à l’adaptation au changement climatique d’une communauté

Podcasts

ÉCOUTEZ ces podcasts réalisés par Future Climate For Africa (en anglais), témoignages sur le changement climatique et son impact sur l’Afrique.

Vidéos

REGARDEZ cette vidéo (6:46) (en anglais) sur la Planification de scénarios participatifs (PSP) dans le cadre d’un projet Info-Act au Vietnam. Vous y apprendrez comment utiliser un exercice de PSP. Vous y apprendrez également comment ils sont conduits et ce que les participants et les autres parties prenantes pensent de leurs bénéfices. 

REGARDEZ cette video (1:49) (en anglais) sur une campagne visant à encourager les populations à investir dans la nature. Cette campagne s’intitule Time #fornatureTime #fornature

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Temps calme

Temps calme

La dernière étape est le temps calme. Ici, vous avez la possibilité de tester vos connaissances (à l'aide d'un petit quiz) et de réfléchir à la manière dont vous pouvez appliquer ce que vous avez appris à votre propre action en faveur du climat.

Testez votre compréhension

Vous avez beaucoup appris et avez beaucoup d’idées brûlantes. Ici vous avez la possibilité de tester vos connaissances (à l’aide d’un petit quiz) et de réfléchir à la manière dont vous pouvez appliquer ce que vous avez appris à votre propre action en faveur du climat.

1 / 5
La vulnérabilité dépend de quels trois éléments ?
Réponse correcte: b) l'exposition, la sensibilité, la capacité d'adaptation

EXPLICATION : La vulnérabilité dépend de l’exposition, de la sensibilité et des capacités d’adaptation. Elle renvoie à des « Conditions déterminées par des facteurs ou processus physiques, sociaux, économiques ou environnementaux qui accentuent la sensibilité d’une collectivité aux conséquences des aléas. »

2 / 5
Le recours à des variétés de semences de maïs tolérantes à la sécheresse est un exemple de quel type d’action climatique ?
Réponse correcte: b) L’adaptation

EXPLICATION : Adaptation efforts in Africa involve actions that support households, communities, and countries to respond to the effects of climate change. Such actions support livelihoods, increase income and ensure that wellbeing is protected even when climate change risks arise.

3 / 5
Le GIEC classe les actions d’adaptation en trois catégories principales. Rajoutez ci- dessous celle qui manque :
Réponse correcte: b) Socialle, Institutionnelle, Physique

EXPLICATION : Il existe trois catégories principales d’actions d’adaptation selon le GIEC : sociale, institutionnelle et physique. Ces catégories doivent être considérées comme continues plutôt que discrètes. Elles sont souvent mises en œuvre simultanément.

4 / 5
…................ représente l’ensemble des activités d’adaptation au changement climatique élaborées en collaboration avec les communautés à risque et visant à sensibiliser au niveau local et à promouvoir des solutions adaptées et durables aux conditions climatiques actuelles et futures. Sélectionner le terme manquant.
Réponse correcte: b) Adaptation communautaire

EXPLICATION : L’Adaptation communautaire représente l’ensemble des activités d’adaptation au changement climatique élaborées en collaboration avec les communautés à risque et visant à sensibiliser au niveau local et à promouvoir des solutions adaptées et durables aux conditions climatiques actuelles et futures. L’Adaptation dirigée localement fait référence aux mesures d’adaptation climatique pour lesquelles les communautés locales, les organisations communautaires, les groupements citoyens, les autorités locales et les entités privées locales au niveau administratif le plus bas sont intégrées en tant que décisionnaires des actions les concernant (Institut des ressources mondiales).

5 / 5
Laquelle des solutions suivantes n’est pas un exemple de solutions fondées sur la nature ?
Réponse correcte: c) Revêtir les routes

EXPLICATION : Les solutions fondées sur la nature contribuent à l’adaptation et à l’atténuation du changement climatique en recourant aux systèmes et processus naturels de restauration des écosystèmes, de conservation de la biodiversité et de maintien des moyens de subsistance. Il s’agit d’actions qui donnent la priorité aux écosystèmes et à
la biodiversité, et qui sont conçues et mises en œuvre avec l’implication et l’accord des communautés locales et des peuples autochtones.

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Pensez et préparez vos actions d’adaptation au climat

Réfléchissez aux questions suivantes sur la vulnérabilité et l’adaptation.

  1. Quelles sont certaines des causes principales de la vulnérabilité au changement climatique dans votre communauté ou pays ? (3 à 5 réponses).
  2. À partir de ce que vous avez appris sur l’adaptation, quels types d’actions peuvent aider à améliorer les capacités d’adaptation des personnes les plus vulnérables au changement climatique ?
  3. Quelles solutions fondées sur la nature peuvent être rajoutées aux actions d’amélioration des capacités d’adaptation ?